(PNQ) Contrats pour « Rs 70 M » : la MCIA retient RSL Security du scandale Molnupiravir

Le leader de l’opposition, Arvin Boolell, a permis de révéler au parlement qu’une compagnie, pointée du doigt lors du scandale Molnupiravir, obtient toujours des revenus de fonds publics à travers, cette fois, des contrats alloués par la Mauritius Cane Industry Authority (MCIA).

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Lors de la Private Notice Question de ce jeudi, Arvin Boolell a indiqué que les services de RSL Security Services Ltd, « compagnie célèbre » du scandale Molnupiravir et ses contrats valant des dizaines de millions, a obtenu des extensions de contrats auprès de la MCIA.

Ainsi, les sommes remises à cette compagnie, qui avait fait polémique lors du déballement des contrats publics remis à des parties suspectes, « ont atteintes les Rs 70 M », a affirmé le leader de l’opposition. Il a ajouté que cela se serait fait « sans passer par les procédures d’appel d’offres ».

« Avec Molnupiravir, ils ont eu Rs 80 M. Cette fois, c’est Rs 70 M! », a déploré le leader de l’opposition.

Visé par cette PNQ, le ministre de l’Agro-industrie a rétorqué que « s’il y avait eu une quelconque violation des appels d’offres, ils l’aurait relevé et mentionné dans le rapport », soit l’Audit Report de la MCIA. « At no time have I seen any such remark from Auditors’ Report », a-t-il souligné.

« Four years unlawful ».

Or, Arvin Boolell a insisté que, selon la Public Procurement Act, si la somme remise pour une offre initiale d’un contrat augmente de plus de 25%, un nouvel exercice d’appel doit être effectué. Point qui a poussé le leader de l’opposition à questionner : »Le ministre est-il au courant qu’ils ont enfrent cette section? »

Mahen Seeruttun a déclaré ne pas être au courant, se basant dans sa réponse sur « les informations qui me sont données et le rapport ». Il a réitéré que le rapport ne ferait mention d’aucune infraction concernant l’appel d’offres.

Selon Arvin Boolell, les auditeurs de la MCIA auraient relevé que RSL Security Services Ltd « and a person » auraient offert seulement douze mois de services légalement. Mais ils auraient également obtenu « four years of unlawful » contrats auprès de la MCIA, a soutenu le leader de l’opposition, demandant au ministre s’il compte référer l’affaire à la police.

La réponse du ministre à cette interpellation semble confuse, Mahen Seeruttun s’en remettant, en somme, à la satisfaction des auditeurs. Des informations lui sont ensuite tendues.

« Contrats mensuels ».

Le ministre a alors pu expliqué que « c’est clair d’après le rapport qu’il n’y a eu aucune infraction ».

« Trois exercices d’appel d’offres ont été lancés » pour des contrats de sécurité, mais « no successful bidders » ne se sont présentés. Sur avis, un nouvel exercice est en cours et, entre-temps, ce sont des « casual workers » qui assureraient la sécurité.

« RSL Services n’a été retenu que sur un site », et ce, sur la base de contrats mensuels, a précisé le ministre.

Plus loin, Arvin Boolell a questionné si le CEO de la MCIA avait une quelconque proximité avec RSL Security Services Ltd.

« Il y a eu des essais en vue de retenir les services d’une nouvelle compagnie, mais ils ont échoué », a en substance déclaré le ministre. Les services de RSL Security Services Ltd sont, par conséquent, retenus sur « a month to month basis », et ce, jusqu’à ce qu’une autre compagnie soit trouvée.

Concluant, Mahen Seeruttun a déclaré ne pas avoir de précision quant à une présumée proximité entre le CEO de la MCIA et RSL Security Services Ltd.

A savoir que le Speaker s’est opposé au document depuis lequel se référait le leader de l’opposition, et qui a permis de révéler les millions de roupies de « tax payers money » remises par la MCIA à RSL Security Services Ltd. Certaines questions ont également été « disallowed ».

Vers la fin de la PNQ, le leader de l’opposition devait lancer au ministre Seeruttun : « You are not worthy to clean my shoe ». Il s’est par la suite, à la demande du Speaker, excusé en retirant ses propos.

Mahen Seeruttun a, lui, conclu la PNQ à travers une éloge au Premier ministre : « Had there not been a change in Government in the year 2000… And we had a God sent Minister of Agriculture back then in the name of Pravind Jugnauth ».

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