Océan Indien – Traité anglo-mauricien : Les anti-Chagos Deal brandit la menace du référendum

Lord Bellingham, leader du gang: « It’s going to be very difficult to override the Lords on this and then it’ll delay things, and I think Mr Trump will then have his say »

- Publicité -

Le gouvernement britannique, mené par sir Keir Starmer, qui croit pouvoir signer dans les meilleurs délais le traité anglo-mauricien sur la rétrocession de l’archipel des Chagos, devra s’attendre à affronter des tactiques dilatoires du clan des anti-Chagos Deal sur le front des procédures. Tout en jouant à fond la carte du veto transatlantique de Donald Trump, les conservateurs, siégeant à la Chambre des Lords, se préparent à abattre leur carte maîtresse, sous la forme d’une demande de référendum au sein de la communauté des Chagossiens au sujet du retour des Chagos sous le contrôle de Maurice. D’autre part, les dernières indications à Maurice sont que Londres est dans l’impatience de mettre au point les derniers détails du traité anglo-mauricien découlant de la déclaration commune du 3 octobre dernier.

Ainsi, lors d’un premier échange avec Navin Ramgoolam, depuis sa victoire aux élections générales du dimanche 10 novembre, le Premier ministre britannique a signifié la semaine dernière son intention de dépêcher à Maurice son envoyé spécial, Jonathan Powell, pour des consultations avec la partie mauricienne. Mais Port-Louis a fait comprendre officiellement à Londres qu’il faudra attendre le temps que le nouveau gouvernement accède au dossier des rounds de consultations engagés depuis le 3 novembre 2022 avant de décider de la marche à suivre. Une nouvelle séance de travail de ce High Level Committee est annoncée pour cette semaine après celle de vendredi dernier.

En parallèle, la presse britannique fait état de « Tory plan to help Trump block Chagos handover. » Ainsi, des membres de la Chambre des Lords tenteront de forcer les autorités d’organiser un référendum parmi les Chagossiens, le temps que le président Trump ne prête serment le 20 janvier dernier. The Telegraph, maintenant la pression sur le dossier des Chagos, rapporte que « Tory peers are planning to delay the handover of the Chagos Islands to Mauritius to allow Donald Trump to block the controversial deal. Sir Keir Starmer’s government has agreed a draft treaty that would hand over sovereignty of the Chagos Islands after years of demands for them to be “returned”. Opponents of the plan, including allies of the president-elect, say giving up the British overseas territory could give China greater influence in the region, threatening the security of a US airbase. »

La résistance au niveau de la Chambre des Lords est menée par un groupe, avec pour leader un ancien Foreign Office Minister Lord Bellingham, « planning to help Mr Trump by forcing the Government to hold a referendum of Chagossians in the UK on the deal before it can take effect. » Les manoeuvres des anti-Chagos Deal consistent à introduire « an amendment to the treaty when it reaches the House of Lords, which would require the UK to hold a public vote. A referendum would involve the impossible task of tracking down about 3 500 Chagossians in the UK, and could delay the ratification process until after Mr Trump takes office on Jan 20, giving him time to lobby Sir Keir to scrap the handover. »

Lord Bellingham, qui gérait le porte-feuille des British Overseas Territories au Foreign Office sous la Cameron administration, ajoute que « the only way actually to ensure that there has been a proper consultation is if there’s a referendum. » La presse britannique affirme que « the amendment is expected to draw significant support from Conservative peers, which are the largest group, and from crossbenchers. If the amendment passed, the idea would be debated in the Commons. The Government has not yet laid out a timetable for bringing the treaty before Parliament.»

« It’s going to be very difficult to override the Lords on this and then it’ll delay things, and I think Mr Trump will then have his say », déclare Lord Bellingham ajoutant que « I’m reasonably optimistic that we can turn the table on this. »

De son côté, le Foreign Office a voulu être rassurant en affirmant que « the draft treaty – which has not been made public – contains protections against Chinese encroachment on the islands. »

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -