Motion de XLD – Bérenger : « Crise économique, sociale, morale et démocratique »

« La crise est économique et sociale mais aussi morale et démocratique .» C’est ce qu’a fait ressortir le leader du MMM, Paul Bérenger, d’un ton sobre et à la hauteur des circonstances, hier lors des débats sur la motion de blâme. Auparavant, il avait secondé la motion de censure de Xavier-Luc Duval contre le gouvernement. Pour lui, le fait que « le gouvernement est déjà à mi-mandat alors que le pays est en pleine crise, c’est l’évidence même que le plus tôt les élections, le mieux c’est.» Il ajoutera que « peu importe qui remporte ces élections, c’est le pays qui doit gagner ».

- Publicité -

« Le gouvernement actuel a mené le pays à une crise généralisée, économique, sociale et démocratique » soutient  Paul Bérenger. Il estime que trop de Mauriciens ne sont toujours pas conscients de la gravité de la crise et de l’avenir plus que sombre. Il ajoute que la situation est semblable à celle héritée par le gouvernement MMM/PSM après les élections du 11 juin 1982, il y aura bientôt 40 ans.

La crise est avant tout économique, dit Paul Bérenger.

« Avec l’inflation à 11%, la dévaluation de la roupie, l’endettement du pays à 100% du PIB, le gaspillage des fonds publics alors que la misère fait rage et les bombes à retardement que sont la pension, la Contribution sociale généralisée (CSG) et le métro, si on continue sur cette tendance, c’est le Sri Lanka qui nous attend », s’appesantit-il.

La crise est aussi morale, soutient-il.

« La Money Politics, l’argent sale de la drogue sont en train de tout pourrir. Le clientélisme à outrance qui fait un tort terrible au pays et aux jeunes »,

dénonce-t-il en faisant ressortir que la crise est aussi démocratique.

« Le gouvernement détruit toutes les institutions les unes après les autres, le Parlement, la MBC, les Administrations régionales et s’efforce par tous les moyens de faire peur à la population. Le MSM continue de bloquer toute réforme électorale alors qu’une bonne réforme est une urgence et permettrait de sortir de la crise », confie-t-il en citant le cas de l’Afrique du Sud sur ce dernier point.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -