Le leader du MMM, Paul Bérenger, qui animait une réunion de la branche à Plaisance vendredi, en présence d’une cinquantaine de personnes, a fait le constat que « dimounn inn exaspere e finn deborde » face à ce qu’il qualifie « d’incompétence » du gouvernement, « ki pe fini sa pei-la ». Ce qui amène les Mauriciens, dit-il, « à descendre dans la rue ».
Avant de poursuivre : « Nous savons que certains prix augmentent à l’étranger, mais un gouvernement qui se respecte devrait pouvoir faire des réserves pour les moments difficiles. »
Paul Bérenger a par ailleurs rappelé qu’une réunion fructueuse avait été tenue par l’Entente de l’Espoir – composée du PMSD, du MMM, du Rassemblement mauricien et du Reform Party – en vue de lancer la campagne électorale pour les municipales.
« Mais le gouvernement s’est sauvé et a renvoyé les élections», dit-il en ajoutant « un gouvernement qui est en train de finir le pays avec la fraude, la corruption et la protection des copains et copines ».
« La démocratie est menacée avec ce qui se passe au Parlement. Quant à la MBC, c’est une honte nationale. Ajoutez à cela le fait que la dette publique a dépassé le niveau de 100% du PIB. Bate lizie Moodys degrad nou ! Ce serait dramatique pour l’économie » , dit-il. Pour lui, le ministre des Finances a été désavoué par la Banque de Maurice sur la question des devises.
« Et il n’y a pas que la corruption. L’économie est en danger. Il faut faire partir ce gouvernement le plus vite possible par des élections générales », dit-il . Il a par la même occasion critiqué le système électoral, qu’il estime injuste. Raison pour laquelle, selon lui, « il faut l’unité de l’opposition ».
Poursuivant son intervention, il dira néanmoins qu’il préférait que les élections générales soient organisées, plutôt que des municipales. « Cependant, il faut se tenir prêt pour d’éventuelles municipales. » Il se dit étonné de la création par le gouvernement d’une autorité pour collecter les déchets ménagers, alors que la responsabilité relevait des municipalités.
Deven Nagalingum a lui aussi dit afficher sa préférence pour l’organisation d’élections générales. Il a ensuite longuement critiqué « l’inactivité des municipalités », rappelant qu’il « n’y a plus aucune animation dans les villes ».