Une campagne électorale propre… au sens littéral du terme, respectueuse de l’environnement, n’est, semble-t-il, pas au rendez-vous cette fois ! Des ronds-points et autres infrastructures publiques à travers le pays ont été pris d’assaut, principalement par des oriflammes, cette semaine. Même les barrières de la voie ferrée n’ont pas échappé à l’ardeur des agents politiques décorateurs d’espaces publics. Celles de Vacoas ont été quasiment voilées par des oriflammes orange vif.
Obstruant la visibilité des automobilistes, les banderoles installées sur des ronds-points représentent un véritable danger pour tous les usagers de la route. Les autorités concernées, dont la Police de l’Environnement, n’ont jusqu’ici donné aucun signe de leur intention de sévir. À l’heure où une politique verte est de mise, la présente campagne électorale reflète l’absence de volonté des partis à se défaire d’un folklore dépassé. La surenchère de visibilité par le biais de tissus et de plastique, au détriment de l’environnement et de la sécurité du public, est pathétique. Au MSM — dont la couleur orange vif a envahi les points stratégiques sur les routes —, tous ceux contactés par Week-End se sont renvoyé la balle. Au final, personne n’a défendu leur position.
Du côté de l’Alliance du Changement, Sarat Lallah (MMM), qui a été désigné pour nous parler à ce sujet, explique « que des consignes ont été données pour une campagne respectueuse de l’environnement. » Il affirme que des directives ont aussi circulé auprès des agents de l’alliance pour qu’ilas ne se livrent pas à une bataille de force en matière d’oriflammes, etc. La visibilité digitale, dit Sarat Lallah, est privilégiée.