Lors d’une conférence de presse tenue samedi, le leader du Reform Party (RP), Roshi Bhadain, a abordé le verdict du Privy Council entourant la pétition électorale de Suren Dayal. « Cette décision ouvre la voie à toutes sortes de promesses », dit-il. La nouvelle présidente du parti, Géraldine Geoffroy, a sévèrement analysé la manière dont le Speaker Sooroojdev Phokeer dirige les travaux parlementaires, mais aussi « l’opposition qui tombe facilement dans le piège tendu par le gouvernement. »
Ce point de presse a permis à Roshi Bhadain d’annoncer la nouvelle structure de son parti. Parmi les postes clés, notons la nomination de Kailash Trilochun et Hansley Peramallee au rang de leader adjoint, alors que Géraldine Geoffroy, qui a intégré RP le 3 septembre dernier, a été nommée présidente du parti. Mais c’est le jugement rendu par les Law Lords dans la pétition électorale de Suren Dayal en faveur du Premier ministre, Pravind Jugnauth, et ses deux colistiers, qui a monopolisé l’attention, avec le leader du RP s’exprimant pour la première fois sur ce verdict.
« À la lumière de ce jugement, les Mauriciens devront être très vigilants et intelligents kan zot pou al vote. Bannla kapav promet ou seki zot anvi. La lune, la terre et les étoiles, entre autres. » Roshi Bhadain soutient que « le politique du Reform Party est à l’opposé de toute ces bassesses. Nou pe vinn montre ou kot pe anbet ou. Je l’ai déjà fait en vous dévoilant les affaires liées à la Banque centrale qui a été dévalisée de ses devises par le pouvoir. Ce qui a accentué la vulnérabilité des foyers les plus modestes. »
Évoquant les nombreuses suspensions lors de la séance de mardi dernier, Géraldine Geoffroy a déclaré qu’« il est regrettable qu’en dépit de ses 40 ans de présence au Parlement, Paul Bérenger ne s’appuie pas sur son expérience pour éviter de se lancer dans des bras de fer inutiles avec le Speaker qui lui valent à chaque fois d’être expulsés et named. Proférer des noms d’animaux à l’égard du Speaker n’arrangera pas ses affaires. Il le sait. » Elle a ajouté qu’ « après trois mois de vacances, le leader du MMM se retrouve avec six séances de suspension. Il retournera dans l’hémicycle qu’en décembre avant que le Parlement ne parte à nouveau en vacances. Malgré leur suspension, les députés sont rémunérés. Ce n’est plus possible. »