La responsabilité des décideurs politiques a été soulignée par les participants à une table ronde portant sur l’objectif 1 de la COP 26, soit d’assurer le net zéro mondial d’ici le milieu du siècle. Intervenant lors de cet atelier, le ministre de l’Énergie et des Services publics, Joe Lesjongard, a mis l’accent sur le soutien accordé pour une révolution de l’énergie propre pour créer un bon cadre réglementaire et habilitant. « Nous vivons une révolution de l’énergie propre. Notre responsabilité en tant que décideurs politiques est de voir comment nous pouvons orienter et accélérer ce processus le plus efficacement possible », a-t-il dit.
Il a expliqué que l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix électrique a été une première étape dans le renforcement de la sécurité énergétique et la réduction de la dépendance aux énergies fossiles. « Depuis des décennies, le charbon est utilisé comme énergie dans de nombreux pays. L’électricité produite à partir du charbon pendant des décennies a façonné le développement économique dans le monde entier. Au fil des années, nous avons compris que cette énergie fossile, si importante dans notre vie quotidienne, est en fait l’une des sources de pollution les plus nocives. Cette table ronde d’aujourd’hui nous permet d’appréhender les enjeux de la transition énergétique et d’arrêter l’utilisation du charbon », a-t-il avancé.
Le ministre affirme que Maurice se réjouit de disposer de ressources énergétiques propres plus adéquates pour faire face au changement climatique. Il a énuméré une série de mesures et de programmes politiques qui ont été récemment lancés par le gouvernement pour assurer la transition vers une économie à faible émission de carbone d’ici 2030 dont la manifestation d’intérêt pour l’étude de faisabilité des technologies d’énergies renouvelables des océans pour les installations hybrides, ou encore le lancement du programme Greenfield du CEB.
« Cependant, cette vision du gouvernement doit être partagée par la population. Nous avons l’expertise au niveau institutionnel pour mettre en œuvre les mesures gouvernementales et créer une économie verte. Nous avons aussi la main-d’œuvre nécessaire dans le secteur. Le potentiel des énergies renouvelables est énorme », a-t-il laissé entendre. Il est d’avis que la transition énergétique peut devenir l’un des moteurs de l’emploi pour la population jeune au cours des prochaines décennies, dans différents secteurs et chaînes de valeur, soutenant des objectifs de promotion d’économies plus diversifiées.
Pour sa part, le ministre de l’Environnement, Kavy Ramano, a exprimé sa gratitude au haut-commissariat britannique et au United Nations Development Programme pour leur soutien continu à Maurice dans la mise en œuvre du projet de développement durable. Il a souligné que la quatrième National Communication and Master Plan for Environment visant la transition écologique à l’horizon 2030 est en cours.
Amanda Serumaga, représentante de l’UNDP, a souligné le besoin pressant d’une expansion rapide de la production d’énergie renouvelable à Maurice. L’organisation, a-t-elle ajouté, continuera d’apporter son soutien au gouvernement qui a entrepris plusieurs initiatives telles que la feuille de route décennale d’intégration des véhicules électriques, le plan national des batteries et le cadre national de la biomasse en vue de développer l’industrie de l’énergie verte.
Pour sa part, Sally Harrison, Deputy High Commissioner du Royaume-Uni à Maurice, a déclaré que le Sommet de la COP26 était une excellente occasion pour les pays de travailler ensemble et de renforcer la collaboration pour relever les grands défis mondiaux.