Alan Ganoo, leader de l’opposition et leader p. i. du MMM estime que les informations fournies, au fur et à mesure, par le Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, depuis les inondations meurtrières du samedi 30 mars dernier constituent un « aveu de taille » qu’en fin de compte, les critiques formulées par l’opposition étaient justifiées. Il renouvelle, d’une part, sa demande pour l’institution d’une Commission d’enquête pour faire toute la lumière sur ces événements tragiques et trouver des solutions pour l’avenir et réitère, d’autre part, sa demande pour la démission du ministre des Infrastructures publiques, Anil Bachoo.
Alan Ganoo constate, d’abord, que le directeur des services météorologiques a été prié de prendre une retraite anticipée après que lui-même a, dans sa première PNQ au sujet des inondations meurtrières du 30 mars, évoqué les manquements de la station de Vacoas dans ses prévisions le jour fatidique. Il constate, de même, que le Premier ministre a fini par concéder que ce n’est pas au Commissaire de Police de présider le National Disaster Coordination Committee. Le leader de l’opposition note encore qu’au courant de la semaine, le chef du gouvernement a repris une idée qu’il avait émise et qui est au nombre des recommandations de la Commission Domah, soit, la constitution d’une National Disaster Unit permanente.
« Le Premier ministre reconnaît, maintenant, qu’il y a eu manque de coordination entre les services et évoque les faiblesses dans la manière dont les autorités ont réagi. Comme la Commission Domah, il évoque l’importance de bien conscientiser la population quant aux risques lors de telles calamités », note-t-il. Ce qui fait dire au leader de l’opposition que tout cela constitue un « aveu de taille » que le chef du gouvernement donne, finalement, raison à l’opposition dans ses critiques dès le lendemain de ces inondations meurtrières.
Pour ce qui concerne le ministre des Infrastructures publiques, Anil Bachoo, Alan Ganoo laisse comprendre que l’opposition ne lâchera pas prise et continuera à réclamer sa démission jusqu’à la conclusion d’une enquête. Il souligne qu’à l’Assemblée nationale, mardi, le ministre a refusé de déposer une copie du contrat liant son ministère à la société Colas pour l’élargissement du tronçon de l’autoroute entre Pailles et Caudan. Cette demande, explique le leader de l’opposition, visait à établir si la disposition du contrat en question relative à la largeur des drains sur l’autoroute a été modifiée en cours de route.
Réfutant la remarque d’Anil Bachoo à l’effet que le chef-inspecteur Tuyau n’est pas un ingénieur, Alan Ganoo se demande s’il faut l’être pour, simplement, constater que l’obstruction des drains est susceptible d’occasionner des inondations. Pour lui, le rapport du high ranking officer de la police du port qu’il a déposé à l’Assemblée nationale et qui établit que ce sont les drains bouchés au niveau du Ruisseau du Pouce qui ont pu être la cause de la mort par noyades des victimes est tout simplement « damning ».
Le leader de l’opposition ne manque pas, aussi, de noter qu’au courant de la semaine, Me Zakir Mohamed, le frère du ministre du Travail et des Relations industrielles, Shakeel Mohamed, a expliqué qu’il aurait été interpellé par la police tout simplement parce que son frère a osé s’en prendre à celle-ci pour son absence sur le terrain, notamment, au moment où son père, Me Yousouf Mohamed et lui-même (Zakir Mohamed) étaient en grande difficulté lors des inondations du samedi 30.
INONDATIONS DU 30 MARS : « Ramgoolam nous donne finalement raison » estime Alan Ganoo
- Publicité -
EN CONTINU ↻
- Publicité -