Harvesh Kumar Seegolam, ancien gouverneur de la Banque de Maurice, est désormais au cœur d’un scandale retentissant. Accusé de conspiration pour fraude présumée, un mandat d’arrêt a été émis contre lui. Loin de faire face aux accusations, il est actuellement à l’étranger, évitant un retour qui s’annonce compliqué.
Les accusations sont lourdes : falsification de données économiques clés, impression massive de billets pour financer le Mauritius Investment Corporation (MIC) durant la pandémie, et des décisions qui auraient fragilisé le système monétaire du pays. Le nouveau gouvernement ne mâche pas ses mots, pointant du doigt des pratiques qui ont laissé une économie exsangue et un peuple contraint de payer la facture.
En novembre dernier, Seegolam avait annoncé sa démission, affirmant vouloir « faciliter une transition en douceur ». Mais cette « douceur » semble avoir servi ses propres intérêts, et non ceux des contribuables.
Hier, il était attendu sur le territoire mauricien, mais il a brillé par son absence. Sa demande de traitement VIP – bien qu’il ne soit plus qu’un simple citoyen – a été rejetée. Un protocole clair l’attend pourtant : un interrogatoire dès son arrivée, suivi d’une convocation aux Casernes centrales avant que les charges potentielles soient déterminées.
Le silence de Harvesh Seegolam ne fait qu’amplifier les interrogations. Une chose est sûre : le pays attend des réponses, et il n’y aura ni tapis rouge, ni privilèges pour éclipser les responsabilités.