Le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et du Commerce international, Alan Ganoo, a présenté le rapport mauricien à l’occasion du 31e Sommet du Forum africain d’évaluation par les pairs.
Le rapport a été préparé par le Comité national de gouvernance, composé de représentants du gouvernement, du secteur privé, de la société civile, d’Ong, d’organismes de réglementation et du milieu universitaire, à savoir l’Université de Maurice. Le sommet était placé sous la présidence du président sud-africain Cyril Ramaphosa.
« Le rapport, a déclaré le ministre Ganoo, démontre l’engagement de Maurice envers le processus du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) depuis son adhésion, en 2003. Il témoigne des efforts du pays pour promouvoir la bonne gouvernance et la démocratie. »
Il rappelle que les performances et les progrès étaient mesurés dans quatre domaines, soit la démocratie et la gouvernance politique, la gouvernance et la gestion économiques, la gouvernance d’entreprise, et le développement socio-économique.
Alan Ganoo explique que le rapport a pris en compte le programme gouvernemental 2020-24, la Vision 2030 du gouvernement, l’Agenda 2063 de l’UA et l’Agenda 2030 des Objectifs de développement durable des Nations Unies, ainsi que les réalités et l’évolution de la situation à Maurice. Le mécanisme du MAEP permettra à d’autres États et gouvernements africains, dit-il, d’évaluer les progrès réalisés par Maurice pour, entre autres, défendre la démocratie, lutter contre la pauvreté et protéger les droits des enfants.
L’importance du mécanisme du MAEP pour permettre aux pays d’Afrique de collaborer et d’avancer ensemble dans la même direction a également été soulignée par le ministre. « Le mécanisme du MAEP facilite le partage d’idées et de pratiques, le maintien de la démocratie et de la gouvernance, ainsi que la consolidation des liens entre les nations », estime ainsi Alan Ganoo. Ce dernier est aussi d’avis que le mécanisme a permis au continent « de s’unir en vue de faire face à des défis de taille, comme la pandémie de Covid-19 et le changement climatique, et de faire un bond en avant ensemble ».
Plus tôt, lors de la session d’ouverture du forum du MAEP, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, avait souligné que l’impact de la pandémie était « grave », avec pour effet de « retarder considérablement les aspirations de développement de l’Afrique, alors que toutes les ressources étaient mobilisées pour protéger et sauver des vies ». Cependant, insiste-t-il, les pays africains « doivent persévérer et former leur concentration sur la relance sanitaire, sociale, économique et politique ».
S’exprimant sur le mécanisme du MAEP, il a souligné que celui-ci fait partie intégrante des efforts visant à répondre aux aspirations de l’Agenda 2063 pour une Afrique prospère et pacifique. « Nous devons poursuivre le bon travail et ne ménager aucun effort pour garantir que le mécanisme du MAEP soit renforcé, soutenu et intégré dans tout ce que nous faisons sur notre continent », dit ainsi Cyril Ramaphosa. À noter qu’il en a profité pour souhaiter la bienvenue et féliciter la République du Burundi, qui devient le 42e pays à adhérer au mécanisme du MAEP.