Enjeu — Countdown to the Polling Day: Définitivement, dernier mois d’honoraires payables à l’Assemblée

   À part les ministres, qui resteront en poste jusqu’à la démission du GM à la proclamation des résultats des prochaines élections, le compte à rebours du 3 octobre enclenché pour les parlementaires sortants    La classe des élus politiques, y compris les ministres et députés aussi bien que ceux des municipalités et conseils de district, privée de PRB depuis 2020 avec des allocations brutes bloquées dans la fourchette de Rs 150 000 à Rs 300 000    Ministres et députés à l’affût des Duty Free Certificates pour les voitures pour éviter le piège de la dissolution surprise

   La boîte de Pandore de Zero Interest Rate on Housing Loans, une garantie pour les banques contre des Non-Performing Loans, une aubaine pour des promoteurs immobiliers et un Crawling Out du Housing Market de ceux au bas de l’échelle

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Que la dissolution de l’Assemblée nationale intervienne avant ce mardi 17 courant, marquant le début de Pitar Pak, la période de Marenwar du calendrier de ceux de foi hindoue, ou le jeudi 3 octobre, échéance finale pour écarter toute élection partielle à Montagne-Blanche/Grande-Rivière-Sud-Est (No 10), il y a une certitude. À part les ministres, tous les membres siégeant à l’Assemblée nationale savent pertinemment bien que le mois de septembre verra la dernière fois où leurs comptes en banque seront crédités des honoraires sous les National Assembly Allowances. Pour pouvoir en bénéficier de nouveau, il faudrait qu’ils soient réélus à la prochaine joute électorale, avec un premier versement au plus tôt en décembre de cette année. Entre-temps, sur un autre front, le ministre du Travail et des Relations industrielles, Soodesh Callichurn, est revenu au frontline, cette fois-ci sans le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, au sujet du réajustement salarial dans le privé avec l’introduction du Minimum Wage, excluant les allowances arrivant au seuil des Rs 20 000. Cette fois-ci, l’annonce porte sur le paiement des arriérés pour les mois de juillet et d’août à la fin de décembre au plus tard. En parallèle, la dernière annonce du Premier ministre et leader du MSM, Pravind Jugnauth, au sujet de l’introduction d’un Zero Interest Rate on Housing Loans en faveur des jeunes dans la tranche d’âge de 18 à 35 ans continue à alimenter la chronique et les conversations dans les foyers. À ce stade, les banques, les promoteurs immobiliers et des sociétés, gros propriétaires terriens et les opérateurs dans le secteur de la construction se frottent les mains en anticipation à la mise en vigueur de cette promesse électorale avec le QG du Sun Trust tentant de réaliser un Pravind Jugnauth 3.0 aux prochaines élections générales.

Avant de voir « so rev vinn realite », comme l’entonne si bien Désiré François, chaque parlementaire, qu’il siège à l’Assemblée nationale en tant que backbencher de la majorité ou encore dans les les rangs de l’opposition, doit de réconcilier à un cauchemar. En effet, à la fin de ce mois de septembre, ce sera la dernière fois que cette catégorie d’élus bénéficieront de leurs honoraires sous les National Assembly Allowances avec une enveloppe de Rs 58,4 millions allouée dans le budget 2024-25. Avec la dissolution du Parlement au plus tard le 3 octobre, tous les backbenchers de la majorité et ceux de l’opposition perdront ce titre de Honourable Members avec tous les privilèges qui y sont attachés.

Tout comme les parlementaires, avec la dissolution, les Pariamentary Private Secretaries (PPS) devront formellement évacuer leurs bureaux au QG de la National Development Unit (NDU) et faire l’impasse sur leurs allocations mensuelles de l’ordre de Rs 225 000. Les facilités officielles de déplacement avec chauffeur ne seront plus disponibles, les voitures officielles rentrant instantanément au garage du VVIP Pool de la police. Seuls les ministres resteront en fonction, avec le Premier ministre, Pravind Jugnauth, présidant chaque vendredi les délibérations hebdomadaires du conseil des ministres du Caretaker Government, assurant du même coup les affaires courantes.

Les honoraires versés aux membres du gouvernement ne font pas partie des National Assembly Allowances, mais sont budgétisés au niveau ce chaque ministère, soit pour 2024-25 :

• Rs 3 480 000 sous forme d’Allowances pour le Premier ministre, sans compter les autres allocations

• Rs 2 472 000 pour le Deputy Prime Minister

• Rs 2 436 000 ceux occupant le portefeuille de Vice Prime Minister et

• Rs 2,4 millions pour les autres membres du gouvernement.

De son côté, le Speaker, Adrien Duval, qui a succédé à Sooroojdev Phokeer, qui bénéficie des privilèges monétaires de son départ à la retraite, devra décider au moment de la dissolution, s’il se jettera dans la bataille électorale pour revenir au sein de l’hémicycle avec des ambitions politiques autres que d’être encore le Youngest Speaker of Parliament in the World. S’il accepte l’investiture de la majorité sortante, l’héritier politique de Xavier-Luc Duval et de son grand-père, sir Charles Gaëtan Duval, devra rompre sa connexion avec le Parlement pour les besoins de la campagne électorale.

Toutefois, cette fin de mandat se présente avec un arrière-goût aigre-doux pour l’ensemble des élus de l’Assemblée nationale. Certes, il est évident que le mandat était pour une période de cinq ans et que, selon les dispositions de la Constitution, « the National Assembly stands automatically dissolved on the 21st November 2024 ». Mais quand les nouveaux élus avaient prêté serment lors de la première séance du 21 novembre 2019, ils étaient sous la nette impression qu’ils allaient bénéficier à tout moment d’une révision du barème des allocations avec l’adoption des recommandations du rapport du Political Pay Research Bureau (PRB).

Covid-19

Ce rapport avait été soumis au gouvernement au lendemain de la publication du dernier rapport du PRB en date en faveur des fonctionnaires et des employés du secteur public et qui avait fait partie de la panoplie de promesses électorales de l’Alliance Morisien pour le scrutin du 7 novembre 2019. Mais très probablement jusqu’à la prochaine dissolution, ces propositions pour revoir à la hausse les allocations mensuelles des parlementaires resteront dans un tiroir bien scellé au Cabinet’s Office. Dans un premier temps, soit en 2020, il n’était nullement question de faire adopter ces révisions des salaires des ministres et députés en raison de l’état d’urgence de la pandémie du Covid-19 qui faisait rage dans le pays et dans le monde.

Puis, subséquemment, l’évolution de la situation au tableau des prix avec une érosion imparable du pouvoir d’achat du Mauricien avait eu pour conséquence que ce Political PRB ne fut jamais présenté à l’Assemblée nationale sous forme de projet de loi pour être adopté. Pour des raisons évidentes. Si en public aucun Honourable Member n’a osé soulever cette affaire, par contre, en privé, ou encore en petits comités au Lunch Room ou dans couloirs du National Assembly Precinct, systématiquement, cette préoccupation avait été évoquée sans plus.

Certains pourraient se voir à faire des adieux à l’hémicycle dans un avenir pas très lointain sans pouvoir aspirer aux Allowances révisées. La seule consolation demeure que l’application du principe de back pay déjà annoncé pour le prochain rapport du PRB de la fonction publique à partir de janvier 2025, le soit également pour la classe politique. Mais avec des arriérés d’ajustement d’honoraires remontant à janvier 2020 et payables à la fin de 2025, soit 72 mois au total, six ans.

À ce sujet, le leader de l’opposition en poste, Arvin Boolell, pourra mettre ses pairs d’accord, avec tout au moins « Aret reve, kamarad ». Même si pour la première année de la prochaine législature cette cohorte de Honourable Members devra attendre la publication du rapport du PRB à la fin de 2025 avec la date de la mise en application annoncée pour janvier 2025.

Toutefois, dans l’immédiat, avec l’imminence de la dissolution de l’Assemblée nationale et la publication des Writs of Election vers la mi-octobre fixant le Nomination Day et le Polling Day, les parlementaires sortants, même s’ils sont candidats à leur réélection, se retrouvent avec une dernière carte à abattre. Qu’ils soient ministres ou simple backbenchers, ils ont droit à des facilités duty free pour l’achat de voitures chaque trois ans. Et ceux qui en ont encore droit At This Late Hour of the National Assembly, notamment des ministres, qui ont à leur disposition des grosses cylindrées de fonction chauffeur-driven, et sécurité VIPSU, sont à même de compléter les dernières procédures.

Toutefois, la cellule à l’Hôtel du Gouvernement s’occupant de ces procédures ne laisse transpirer aucune indication quant au nombre de demandes formulées et encore moins au sujet de l’identité des potentiels bénéficiaires. Mais les réservations de voitures de grandes marques auprès des concessionnaires, ayant pignon sur rue à Motor City Ebène ou ailleurs le long de La Nationale, peuvent trahir les intentions bien gardées…

No 13 : Jagutpal et Rawoo sur le parking Dreamprice, Souillac

Le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, d’obédience du Mouvement Socialiste Militant (MSM), et le Parliamentary Private Secretary, Ismaël Rawoo, du Mouvement Liberater (ML), tous deux des élus de Rivière-des-Anguilles/Souillac (No 13), étaient sur le parking de Dreamprice, Souillac, hier matin. Ils participent à des activités de la Citizen Support Unit (CSU) du Prime Minsite’r’s Office. Ils ont profité de leur présence pour haranguer les membres du public au sujet du bilan du gouvernement sortant. Le temps frisquet de ces derniers jours semble avoir raison sur l’ardeur des habitants de la région.

Toujours au No 13, le MSM prévoyait d’animer une réunion du comité régional hier après-midi avec à l’genda la mobilisation des membres du 3e âge pour le 29 au Swami Vivekananda International Convention Centre. Pour ne pas prendre des risques inutiles, les animateurs ont préféré faire des tournées en voiture, avec annonces par haut-parleur pour battre le rappel des die-hards dans cette conjoncture préélectorale.

Les $ 6M de l’Arabie saoudite et des explications du PM attendues

Avec les célébrations officielles de la fête Yaum-um-Nabi, demain au collège Aleemiah, des dignitaires ne cachent pas le fait que le Premier ministre et leader du MSM, Pravind Jugnauth, devrait au moins se montrer rassurant quant à l’utilisation de ce don de six millions de dollars d’Arabie Saoudite pour les besoins de rénovation et d’embellissement des mosquées à Maurice. Un flou total est entretenu à ce sujet avec des allégations de tous genres proférées.

Ces mêmes milieux font comprendre qu’il est dans l’intérêt du leader du MSM de donner des assurances, même en privé, sur cette affaire qui fait monter la tension depuis quelque temps déjà. Surtout avec des thèses contradictoires au sujet de l’utilisation de ces fonds.

Pravind Jugnauth avec ses Top Guns du MSM

En fin de semaine, le Premier ministre et leader du MSM, Pravind Jugnauth, s’est lancé dans une série de consultations avec les Top Guns de son parti. Ces rendez-vous sont fixés dans la discrétion la plus totale et se déroulent à Angus Road, loin des regards ou encore des oreilles indiscrets.

Lors d’une de ces rencontres en tête-à-tête, Pravind Jugnauth avait pour interlocuteur le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, qui tient également les cordons de la bourse au sein de Lakwizinn et du Sun Trust. Pour les élections législatives, il faudra prévoir un budget, et cela, même si la campagne pourrait s’annoncer courte.

D’autres séances de travail avaient trait aux détails des investitures pour les élections, d’autant que, selon certaines informations, le MSM pourrait se retrouver avec 40 tickets, le PMSD 10, le Muvman Liberater six et les quatre autres à Linite Militan du tandem Gaboo-Obeegadoo.

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