Le déclin, a-t-il souligné, a commencé avant les élections de 2019. Soit quand la loi est amendée pour permettre au gouvernement de puiser des fonds de la Banque centrale (BoM). Puis est survenue une suite d’évènements. « Azordi nou trouv Labank Santral inn grene ».
C’est ce qu’a expliqué le leader du Reform Party, lors d’une conférence de presse tenue ce lundi, 28 novembre.
Roshi Bhadain est revenu sur la hausse de la pension de vieillesse (après la promesse du Premier ministre Pravind Jugnauth lors de la campagne électorale de 2019) et les Rs 18 Mds prises de la banque centrale en janvier 2020.
Puis arrive mars 2020 et la Covid-19. « Vanpir inn trouve li ka’av gagn labank disan pou li aster », a-t-il observé. Des fonds pris, selon Roshi Bhadain, « pou al fer roulman lakwizinn ».
Au total, « Rs 158 Mds » ont été prises de la BoM, a indiqué l’ancien député. « Comment voulez-vous que la Banque centrale ne s’écroule pas? », a-t-il questionné.
Les répercussions?
Roshi Bhadain a rappelé avoir fait des séries de vidéos et de meetings pour expliquer aux Mauriciens que, quand des fonds sont ainsi pris de la Banque centrale, les prix des produits sur le marché augmenteront.
« C’est vous les consommateurs qui au final payez cela! », a-t-il relevé.
Pour lui, la situation économique actuelle – notamment avec l’inflation, la hausse des prix et les produits manquants sur les étagères – découle des décisions monétaires prises par le gouvernement de Pravind Jugnauth, à travers l’entremise du ministre des Finances Renganaden Padayachy.
« Tout cela est un enchainement des évènements qui commence depuis 2019 », a-t-il ajouté. « Ils ont dévalisé la Banque centrale (…) Se enn vol devan tou dimounn ».
Le leader du Reform Party a largement critiqué la State Trading Corporation également. « Covid-la pou zot sete bez kas, ki atraver BoM ki atraver STC », a-t-il constaté.
« C’est pour cela qu’ils ne peuvent pas baisser le prix de l’essence », a-t-il déclaré. Le prix de l’essence à Rs 74, « inn vinn koumadir enn vas dile pou li ».
« Pena deviz ».
Aux assurances données par Renganaden Padayachy, qui s’appuie sur des prévisions de croissance et de reprise post-Covid-19, le leader du Reform Party brandit des questions dont les réponses demeurent floues.
Ainsi, dit-il, si effectivement le tourisme et le secteur financier, entre autres, ramènent de l’argent, « pourquoi y a-t-il une pénurie de devises sur le marché? », interpelle-t-il. « Pourquoi la BoM doit-elle intervenir trois fois (pour injecter du dollars sur le marché) ? Parski pena deviz ».
« La BoM emprunte des devises et les balance sur le marché » en vue de permettre les importations, a soutenu Roshi Bhadain.
Les importations à Rs 300 Mds et les exportations à Rs 100 Mds seulement constituent également une problématique pour le leader du Reform Party.
« Kot nou ete ekonomikman, pei inn fini kraze », a-t-il conlu.