Malgré ses interventions regrettant la longueur de la réponse liminaire du ministre Hurreeram, et malgré la précision à l’effet de devoir « poser cinq questions d’intérêt national », le leader de l’opposition, Shakeel Mohamed, n’a eu droit qu’à deux questions supplémentaires, ce mardi 23 avril.
En effet, le Speaker a, à l’étonnement des députés de l’opposition, tiré la cloche du « time over » sur l’épineuse Private Notice Question sur les drains, suivant les inondations de janvier et d’il y a deux jours, causant d’importants dégâts à des domiciles.
« Le ministre a pris plus de 23 minutes des trente allouées », a tenté de relever le leader de l’opposition, alors que le ministre des Infrastructures publiques citait la pluviométrie par région, les millions investis dans des travaux, les projets complétés, en cours et en phase de mise en place.
« Keep quiet! »
« You cannot engage in a conversation with the Speaker », a rétorqué le Speaker Sooroojdev Phokeer, l’enjouant de « sit there quietly ». Et d’ajouter à l’égard du leader de l’opposition : « You keep quiet! Let the Minister continue! ». Bobby Hurreeram a alors repris son flot.
A terme, Shakeel Mohamed a indiqué que le ministre avait pris « 26 minutes » sur les trente allouées. Il a fait part au Speaker qu’il avait cinq questions d’intérêt national.
En premier lieu, il a cité les graves commentaires du rapport d’Audit, à l’effet que l’ensemble des projets de drains sont « slow in terms of implementation », ajoutant que « project are not made available to the population in a timely base. This thus may cause harm in population ».
Bobby Hurreeram a, en somme, affirmé que des projets sont implémentés, reconnaissant cependant que des difficultés peuvent émerger dans l’allocation de contrats.
Puis, Shakeel Mohamed a interpellé le ministre sur les missives d’alerte et une pétition adressées depuis l’année dernière par deux députés de l’opposition d’une part au ministère des Infrastructures publiques et à la PPS Sandra Mayotte.
Ils ont informé notamment quant à la dangerosité pesant sur les habitants de Tranquebar et de Ruisseau du Pouce, soit les mêmes domiciles qui ont été inondées et la même maison ayant cédé il y a deux jours.
Shakeel Mohamed a également demandé au ministre de s’excuser. « The Minister has not to apologise to anything », a défendu le Speaker.
Le ministre, de son côté, a répondu n’avoir jamais reçu de lettres des députés. Puis, il a informé de la mise sur pied d’une structure indépendante pour enquêter sur les travaux et inondations dans cette région. Il n’a souhaité faire davantage de commentaire.
A peine avait-il conclu sa réponse à cette deuxième question supplémentaire que le Speaker a mis un terme à cet épineux dossier qui génère de graves critiques contre le gouvernement et des corps publics.
« Time over! »