Le porte-parole du gouvernement, Avinash Teeluck, n’a pas souhaité adopter des qualificatifs, jugés « démesurée », après la décision de la police de ne pas solliciter les avocats du bureau du DPP dans l’affaire Akil Bissesur. « Il n’y a pas de cassure ou de hache de guerre entre le CP et le DPP », a tenu à rassurer le ministre.
En conférence de presse ce samedi 1er juillet, aux côtés de Joe Lesjongard et Kavi Doolub, Avinash Teeluck a plutôt soutenu qu’une « divergence d’approches » entre les deux concernés. En effet, le commissaire de police a, par le biais de Me Shamila Sonah Ori, avouée attitrée du Premier ministre et leader du MSM, Pravind Jugnauth, contesté la décision du tribunal de Mahébourg de relâcher sous caution Akil Bissesur, inculpés après la saisie de 1 022 comprimés suspectés d’être de l’ecstasy, lors d’une opération de Control Delivery menée au domicile de l’homme de loi au Dreamton Park, Sodnac.
« Il y a deux interprétations des choses. Ils sont, tous deux, pris une position par rapport à l’affaire. D’ailleurs, ils ont à chaque fois travaillé en collaboration et c’est souhaitable que cela continue. ILs doivent travailler ensemble », a fait ressortir le porte-parole du GM.
Pour Avinash Teeluck, certaines personnes s’acharnent à mettre « bann kal dan larou » malgré les séries d’arrestations de la police. Il est d’avis qu’en ce faisant, ces personnes, non seulement, donnent un support direct ou indirect à ceux engagés dans ce trafic, mais, de par leurs actions, apporte un découragement à la force policière.
Le ministre, qui a évité de commenter l’affaire sur le fond, préfère laisser la Cour décider qui a tort et qui a raison.
« Que ce soit le CP ou le DPP, ce sont deux autorités constitutionnelles. Ils ont chacun un mandat et un travail précis à faire. Aujourd’hui, il ne faut pas décourager la volonté des autorités de mener la lutte contre la drogue. La population doit pouvoir discerner dans la façon de voir les choses. La police n’arrête pas les gens sur la route ou les agents politiques juste pour faire des arrestations. Elle fait sob travail basé sur l’information qu’elle possède », a déclaré Avinash Teeluck.
Ce dernier lance aussi un appel à tous ceux qui commentent les arrestations qui sont systématiquement étiquetées de planting ou de posting.
« Il nous faut enlever ce voile qui veut faire croire que la police procède à des arrestations arbitraires », a souligné ce dernier. Selon le ministre, lorsque la police juge nécessaire de placer un suspect en détention, il n’y a aucune raison de remettre en doute ce que fait le CP fait.
Avinash Teeluck a fait ressortir que le dossier combat contre la dogue, est sensible et qu’à cet effet, la vigilance est de mise dans les commentaires. Il ne souhaite pas pour des raisons politiques essayer de détourner l’attention par rapport au combat mené.
« Il faut nous assurer que nous ne sommes pas bernés. On essaie de faire aujourd’hui une diversion. Tous ceux arrêtés aujourd’hui ont droit à leur défense et être assisté par leurs avocats et c’est la cour de rendre son jugement. Maintenant, c’est à nous de pouvoir discerner », a fait comprendre Avinash Teeluck.