Assemblée Nationale : Réactions de l’opération kadna au 15 avril 10h18

“Li kler ki Pravind Jugnauth ek rezim o pouvwar pa finn anvi ki lepep konn laverite lor konversasion telefonik ki Sherry Singh dir li finn ena avek li. Dan la sirkonstans, Rezistans ek Alternativ reklam ki Sherry Singh difiz tou prev odio ou ot, ki li ena lor Rezo Sosial, dan media ek bann Radio prive imediatman. Piblik ena drwa konn konteni ekzak sa konversasion telefonik ou lezot kitsoz ki Pravind Jugnauth paret anvi kasiet, par la fason azir Speaker Lasanble Nasional.

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“Olie ki tret bann alegasion Sherry Singh kouma enn kestion dintere piblik nasional, Pravind Jugnauth ek MSM pe sey rezim sa bann akzasion bien grav-la, kouma enn kestion pirman ‘depozision lapolis’.

“Mizlaz dan Parlman, ankor pli aberan, kan nou realize ki se enn Speaker non eli, ki finn montre otan mepri anver bann depite Lopozision ki zot, zot eli, par elekter enn sirkonskripsion. Li kler ki bizin sanz sistem dezignasion Speaker Lasanble Nasional. Enn Speaker ti o-redi desinie par enn konsansis ant Premie Minis ek Leader Lopozison ek so intronizasion anterine par plis ki trwa kar depite Lasanble Nasional.

“Rezim o-pouvwar pe travers plizier laliyn rouz, ki kapav antrenn enn danzere deriv pou lasosiete moisien, sirtou dan enn moman ki ena enn agravasion kriz sosio-ekonomik dan pei. Li kler osi ki nou pe asiste a enn pourisman avanse bann institision deta. Enn pourisman ki finn ariv ziska rivaz Lasanble Nasional limem.

LALIT : « Le Parlement, place idéale pour ce débat qui concerne la souveraineté nationale ! »

“Problem-la extremman grav ! Sherry Singh a été l’un des plus proches et fidèles de Pravind Jugnauth, ces 17 dernières années. Or, ses révélations touchent à notre souveraineté nationale. On ne peut se permettre de balayer ça d’un revers de main! Les questions parlementaires sont là pour éclairer le peuple.

« Depuis les déclarations de Sherry Singh, Lalit se demandait comment les autorités allaient tackle the problem. La solution idéale est justement le Parlement, qui est l’institution appropriée pour cela. Parce que quand on regarde ce qu’a répondu Pravind Jugnauth quand il a été questionné par les médias, il dit “Dir li al get lapolis !’ – ce n’est pas une réponse digne d’un PM ! Surtout quand on sait que qu’il s’agisse de la MCIT, l’ICTA, ou les CIDs, pour ne citer que ces instances qui ont le droit d’enquêter !

« C’est un fait flagrant. Maintenant, quelles autres avenues reste-t-il ? Le DPP ? Une commission d’enquête ? Ces voies ne sont pas assez rapides, alors qu’au Parlement, les choses peuvent avoir un coup d’accélérateur ! Voilà pourquoi ce qu’a fait Phokeer aujourd’hui est mal. Sherry Singh a évoqué un tsunami : c’est très violent ! Voilà pourquoi Lalit dit que c’est une affaire de souveraineté nationale et que le GM de Pravind Jugnauth doit toute la vérité sur cette affaire. Les choses peuvent rapidement dégénérer quand il y a manque de lucidité et de clarté. Voilà pourquoi nous disons que quand Xavier Luc-Duval vient poser légitimement sa question, Sooroojdev  Phokeer ne peut pas ‘rule out’ cela et ses questions, et déclarer que c’est ‘out of order’, entre autres, et empêcher l’information d’être circulée. »

AJAY DABY (ancien Speaker) : “Svp Jugnauth et Phokeer : cessez  cette mascarade au nom de la vérité !”

“J’en appelle à votre bon sens, MM. Pravind Jugnauth et Sooroojdev Phokeer : s’il vous plaît, cessez cette mascarade ! La vérité doit prévaloir! Ce pays a un urgent besoin de vérité, là dans la conjoncture immédiate. Une personne très proche du pouvoir a fait des allégations extrêmement sérieuses. De ma lecture des Standing Orders du Parlement, le Speaker a le droit fondamental de décider de la longueur d’une Question Time dépendant de la teneur de l’information. Je me souviens que dans l’affaire MBC-NPF, il y a eu la PNQ qui, je pense, a été la plus longue de l’histoire du Parlement mauricien. La population, à ce moment-là, avait besoin de comprendre et de savoir. Je ne pouvais pas interférer dans cela !

« Allons donc. La quête de la vérité est plus importante que tout ! J’en appelle au bon sens de Pravind Jugnauth ; le Parlement doit siéger encore deux ans. Il y a des pressions immenses qui pèsent sur toute la population depuis quelque temps. Cette nouvelle affaire est venue jeter encore plus d’huile sur le feu. Il s’agit d’une affaire de brûlante actualité. Est-ce qu’on va attendre que le peuple descende dans la rue ? Il y a déjà un problème de Law and Order dans ce pays. Je n’ai pas peur de le dire. Si maintenant, Pravind Jugnauth ne vient pas assumer ses responsabilités de PM, et permettre que toute la vérité soit faite, nous allons nous retrouver avec beaucoup de problèmes dans peu de temps. »

Bruneau Laurette (LPM) « La réaction de Phokeer montre que SS a dit la vérité »

« La réaction du Speaker Phokeer montre que Sherry Singh a dit la vérité. Sinon, pour quelle raison il a empêché le leader de l’opposition de poser des interpellations supplémentaires ? Pravind Jugnauth n’a pas le droit moral de rester au pouvoir.

J’ai deux questions à lui poser : premièrement, est-ce qu’il a donné des instructions à Nayen Kumar Ballah, secrétaire au Cabinet, pour qu’il demande à Sherry Singh d’accepter qu’une Third Party fasse un inventaire des logistiques de MT pour l’installation d’un équipement et ainsi intercepter le trafic d’internet le 14 avril 2022? Et deuxièmement, est-ce que le PM a donné des instructions à l’ex-CEO de MT à 10h18 le 15 avril pour l’installation de ces équipements en question ?

« Je soupçonne que ces logistiques étaient de faire du Intelligence Gathering’ dans le cadre des élections ».

Amédée Darga, Straconsult « Des moments très très sombres »

« On vit des moments très très sombres de notre démocratie et de notre gouvernance comme on n’en a pas vu depuis la période de l’état d’urgence.  Non seulement le Parlement est rendu quasiment ineffectif mais les comportements, entre autres, du président de l’Assemblée nationale, font sombrer l’édifice parlementaire,  pilier de la démocratie, dans un spectacle de très bas étage. Je dirais même de la fange.

« Ce qui est arrivé aujourd’hui n’est qu’un des éléments de cette période que je dirai presque noire de notre histoire récente puisqu’on vit dans le cumul répété périodiquement de scandales et corruption, d’allégations de meurtre politique, de manipulation d’institutions fondamentales, comme la police, des expressions qui sont de l’autocratie.

« Pendant ce temps, nous vivons dans un pays où le développement économique est en cale sèche. Des moments très, très sombres qui peuvent donner lieu au désespoir de certains dans la population, au cynisme, mais qui devraient donner lieu à un sursaut et à une volonté de tous ceux qui sont les vrais patriotes de se mettre debout et de contribuer à faire ce qu’il faut pour que notre pays retrouve des jours meilleurs. »

Rajen Narsinghen (Senior Lecturer à l’UoM) : « L’existence du Parlement est en jeu »

« C’est vraiment choquant. Aujourd’hui, le gouvernement a, en toute connaissance, placé le Speaker comme un Bouncer utilisant un langage violent et pour expulser des gens à tort et à travers.

« Finalement, l’existence du Parlement est en jeu. C’est très dramatique. Mieux vaut que l’on ferme le Parlement au lieu de payer aux parlementaires leur salaire, car aucune question ne peut être posée. Le poste de leader de l’opposition est constitutionnel, et on l’empêche qu’il joue son rôle.

« Le Speaker, de surcroît ayant une formation juridique, ne sait pas interpréter les Standing Orders. Les articles 25 et 26 des Standing Orders doivent être lus conjointement. L’article 25 (5) permet au leader de l’opposition de poser sa question supplémentaire au Premier ministre. Il ne s’agissait pas de poser une question supplémentaire à un autre ministre. Le Speaker crée donc une règle de son propre chef.

« L’article 26 permet une question supplémentaire pour plus de précisions, soit exactement ce que Xavier-Luc Duval faisait. Quelle est la prérogative du Speaker à empêcher que des questions soient posées par le leader de l’opposition ? Si nous prenons le cas du Parlement britannique, on expulse une personne une seule fois. Mais à Maurice, on le fait dans plusieurs sessions. « C’est une perversion de la démocratie parlementaire. Le Parlement est aussi un lieu de responsabilités, et c’est pourquoi il y a des questions. Pour le prochain mandat, il faut un Speaker au-dessus de la politique partisane. Nous avions eu de bons Speakers dans le passé. Mais ce Speaker bat le record de Maya Hanoomanjee. »

PATRICK BELCOURT (En Avant Moris) : « Le Speaker a infantilisé le PM ! »

« En cherchant à protéger Pravind Jugnauth de la sorte, je pense que le Speaker a infantilisé le Premier ministre ! Ni plus ni moins. Est-ce cela l’image d’un chef du gouvernement qui assume ses responsabilités et répond aux questions qui lui sont adressées ? En fait, avec ses expulsions à tour de bras, je crois que Phokeer a agi de manière stupide. Parce qu’il prive Pravind Jugnauth de la possibilité de se comporter en adulte. C’est le plus mauvais service que le Speaker pouvait lui rendre. Parce que le Premier ministre passe maintenant aux yeux de toute la population mauricienne et sur le plan international, pour un gamin. La population va retenir l’image d’un petit galopin qui est à fuir le rotin !”

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