Le Premier ministre Pravind Jugnauth a déclaré au parlement avoir « give a statement » à la police hier, dans le cadre des allégations formulées par le CEO démissionnaire de Mauritius Telecom, Sherry Singh.
Le Premier ministre a indiqué que les allégations de Sherry Singh – concernant l’installation présumée d’équipement permettant de « sniff » le réseau internet – représentent « a great risk » pour le pays.
Il a, de fait, « deemed it my duty » de rapporter l’affaire à la police pour enquête.
Documents à la police.
Pravind Jugnauth a souligné avoir conseillé à son ancien proche conseiller de se rendre à la police si ce dernier estime que les demandes du Premier ministre – pour un Survey à la Landing Station de Baie-Jacotet – seraient illégales.
Or, comme relevé par le chef du gouvernement, Sherry Singh n’a rapporté aucune affaire à la police.
Le Premier ministre a soutenu que « ma patience à une limite ». Il a de plus ajouté avoir remis « tous les documents » de cette affaire à la police pour enquête.
Pravind Jugnauth a également vivement contesté le terme « haute trahison » employé à son encontre depuis la formulation des allégations de « sniffing ».
« Vous êtes accusé de haute trahison par nul autre que votre proche collaborateur », a souligné le député de l’opposition Eshan Juman – qui se fera expulsé quelques minutes plus tard pour avoir employé ce terme alors que le Premier ministre prenait la parole.
Le député Juman a demandé au Premier ministre de « table » tous les documents échangés par son bureau et Mauritius Telecom. Ce à quoi Pravind Jugnauth a rétorqué avoir remis l’affaire à la police.
« Qui l’empêche de parler? »
Le député de l’opposition, Patrick Assirvaden, a relevé le Timing de cette déposition du Premier ministre, soit à la veille de l’interview annoncée par Sherry Singh à La Sentinelle, ce mardi soir.
« On apprend à l’heure actuelle que votre police est à la trousse de Sherry Singh », a ajouté Patrick Assirvaden. Dans un souci de transparence, devait-il questionner, pourquoi ne pas avoir laisser l’ex-CEO de MT « parler ce soir » et « à ce moment vous allez à la police ».
« L’honorable membre semble mieux informer que moi », a ironisé le chef du gouvernement, soulignant que Patrick Assirvaden saurait déjà que « la police est au trousse de S.S. ».
« Qui l’empêche de parler? », a lancé Pravind Jugnauth. « J’invite (Sherry Singh) à venir dire ce qu’il a à dire publiquement ».