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ABOLITION DU QUOTA DU SUCRE EUROPÉEN  :Un effet terrible sur l’économie mauricienne, selon Patrick Assirvaden

Le Parti travailliste a laissé entrevoir l’inquiétude du gouvernement au sujet de la décision de l’Union Européenne (UE) d’abolir le quota du sucre européen dans trois ans. Mais, parallèlement, malgré cette douche froide pour Maurice, le gouvernement est dans un fighting mood. Patrick Assirvaden, le président du parti, qui animait la conférence de presse des rouges, aux côtés d’Abdullah Hossen, directeur de communication et des autres membres du PTr, a donné l’assurance que le gouvernement a recours à tous les moyens pour que l’UE revienne sur sa décision.
Mieux encore, le gouvernement, déclare le président du PTr, « avait anticipé cette situation et a pris des mesures qui s’imposent en commençant par une série de réforme, parmi lesquelles la transition de l’industrie sucrière à l’industrie cannière ». L’abolition du quota du sucre européen en 2017, aura, a-t-il dit, « un effet terrible sur l’économie mauricienne ». Pour Patrick Assirvaden, la diplomatie, dans ces moments-là, est une carte maîtresse: « Il faut la jouer à fond! » Le parti s’est dit conscient de ses responsabilités, d’autant qu’avec Sir Seewoossagur Ramgoolam, il est à la base du protocole sucre. Patrick Assirvaden a condamné les prophètes de malheur qui se réjouissent des conséquences de cette décision. « Nou krwar bizin enn konsensis nasyonal lor sa issue la », dit-il. Même si le PTr a dit penser que les syndicats du secteur sucre ont commis l’erreur de dormir sur leurs lauriers et que les sucriers se sont confinés dans l’attentisme, le parti des rouges est d’avis que l’heure n’est pas aux reproches. Et encore moins aux cabales! Le PTr a dénoncé la cabale menée, selon lui, par le tandem MSM/MMM, soutenu par « une certaine presse », qui sont très critiques à l’encontre du Premier ministre, Navin Ramgoolam. Ils vont même, a affirmé le parti, jusqu’à se permettre de juger et définir l’agenda, les déplacements, voire les apparitions publiques du Premier ministre. « Nou bizin al ver bann gran pwisans. Maurice pa nombril du monde. Mo sir ki vwayaz Premye minis (ndlr: à Davos) kout byen mwens ki biye Rs20! » La presse, ou plutôt une partie de la presse, a encore une fois pris pour son grade! Le PTr a dit ne pas comprendre comment, avec certains qui écrivent n’importe quoi dans les journaux et disent n’importe quoi sur les ondes des radios, Reporter Sans Frontières (RSF) est arrivé à la conclusion que la liberté de la presse est menacée à Maurice. Faisant référence au récent classement (en baisse) du pays par RSF en matière de liberté de presse, Patrick Assirvaden a rappelé que les journalistes, « quitte à écrire n’importe quoi », exercent leur métier en toute liberté et que « pena okenn zournalis ki ferme pou bann rezon politik ». Pour Patrick Assirvaden, il y aurait plutôt une tendance « à la liberté de diffamer » à Maurice. Le Parti travailliste voudrait comprendre comment RSF est parvenu à cette conclusion et savoir « qui est le journaliste qui représente Reporter Sans Frontières à Maurice! »
Pas de politique sur la violence faite aux femmes
Abordant un autre volet de l’actualité, la violence domestique, le PTr, par la voix de son président, a reconnu son inquiétude face aux agressions mortelles liées à ce phénomène social. « Nous en avons longuement discuté au PTr. Et si quelque part il y a certains garde-fous qui n’ont pas fonctionné, nous devons les repenser. Il y a eu des moments où le Protection Order n’a pas marché et que certains ont failli à leur travail. Nous sommes tous à blâmer. Religieux, politiques, éducateurs, parents, journalistes… Nous sommes inquiets et nous pensons qu’il nous faut nous adresser à ce problème avec un regard dépassionné. Nous devons nous recentrer sur les valeurs familiales. Nous sommes pour le renforcement, le durcissement de la loi », a déclaré Patrick Assirvaden. Ce dernier a poursuivi en précisant que le PTr ne passera pas sur les crimes atroces faits aux femmes, mais refuse de faire de la politique sur cela. Il a condamné le Remake, plus précisément Sir Anerood Jugnauth qui a réclamé l’introduction de la peine de mort pour les auteurs de crime. « Kuma so azanda politik aranz li, li aksepte la penn kapital! Aneerod Jugnauth est la dernière personne à dire qu’il est convaincu du retour de la peine capitale! Nous refusons d’adhérer à ce genre de débat. Quant à la position de Paul Bérenger sur la déclaration d’Anerood Jugnauth, elle a été pathétique (…) Dimunn kinn dir moralite pa ranpli vant, mal plase pou dir ki solyisyon sa problem la! »Et de souligner: « Si demain il nous faut durcir la loi jusqu’à cet extrême, nous étudierons le recours au référendum. Laissons la décision à la population. Nous nous devons de prendre une décision rationnelle. »
Pour sa part, Abdullah Hossen a jugé les doutes émises par Alan Ganoo sur la fiabilité de l’electronic voting machine, tellement grave, qu’il a décidé de s’attarder sur les allégations du député mauve. Selon le directeur de communication des rouges, Alan Ganoo a vite oublié qu’il avait dit sa satisfaction sur cette machine, au retour d’une mission en Inde qu’il avait effectuée aux côtés des membres du gouvernement, il y a quelques années. La délégation mauricienne avait visité l’usine de fabrication des electronic voting machines et c’est unanimement qu’elle avait exprimé sa satisfaction sur la sécurité de celles-ci. Abdullah Hossen, qui s’est appuyé sur des documents relatant l’introduction et l’utilisation des electronic voting machine dans différents États de l’Inde, a explique que celles-ci ont été approuvées par différentes Cours indiennes. « Nous demandons que l’opposition présente des excuses officielles pour ne pas embarrasser la collaboration entre Maurice et son partenaire indien », a déclaré Abdullah Hossen.

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