Un premier observatoire sur Gender based violence et un site web lancés
“Aret sibir violans. Denonse. Stop !” C’est le thème retenu par les autorités mauriciennes, cette année, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes qui s’est tenue, hier, à l’auditorium Paul Octave Wiehe à Réduit. Ministres, députés du gouvernement, membres du corps diplomatique et des responsables d’ONG ont répondu présent à cette occasion. Un premier observatoire sur Gender based violence et un site web accessible faisant état des services offerts par les autorités mauriciennes ont été lancés.
Le Premier ministre n’a pas mâché ses mots contre ceux qui font preuve de violence. De tels abus ne seront pas tolérés au sein de la société, a-t-il affirmé. “Nou dir a tou bann madam ek tifi aret sibir violans e vinn de lavan. Denonse! Li inadmisib ki dan enn repiblik kot nou pe fer progre, kot nou pe konn developman konkre a tou nivo, dan tou sekter ek ki malerezman, nou ankor ena bann konportman kot bann drwa bann madam ek bann tifi ankor pe bafoue”, a fait ressortir Pravind Jugnauth. La gent féminine subit plusieurs types de violence. Ils sont d’ordre sexuel ou verbal, et “mo apel sa bann dimoun-là bann barbar”, dit le PM, condamnant avec force les auteurs de ces actes envers les femmes.
“Nou bizin san pitie”
“Nou pa bizin per pou kalifie aksion sa bann dimoun-là. Nou bizin san pitie. Tan ki nou pou au gouvernman, momem mo pou san pitie kont sa bann bouro ki fer dominer. Bizin vinn de lavan, bizin denonse. Me pa aret omilie sime. Sinon, kouma nou pou kapav gagn lazistis ?”, a dit le Premier ministre.
Une lutte continue
Le High Level Committee sur l’élimination des violences liées au genre présidé par le PM réunit environ 14 ministères. En ce sens, un plan stratégique a été mis sur pied afin de définir les actions qui doivent être prises contre ce fléau de la société. Jusqu’à présent, 64% des recommandations faites dans ledit rapport ont été implémentées, a indiqué le chef du gouvernement. C’est dans cette optique qu’il a réitéré un appel envers les victimes de venir de l’avant, afin de dénoncer leurs bourreaux. Un appel lancé également à toute la population pour dénoncer ces comportements inadmissibles.
Dans la lutte contre la violence envers les femmes, une formation est pourvue aux officiers des différentes autorités concernées, dont les policiers, pour que ces officiers soient plus efficaces face à de tels cas. Une évaluation de la situation est à l’étude au sein de la fonction publique, a confié Pravind Jugnauth. Des recommandations seront, par la suite, faites pour être implémentées. Pravind Jugnauth a aussi annoncé que la Protection from Domestic Violence Act sera revue, en consultation avec les parties concernées, dont les juristes.
La ministre de l’Égalité du genre et du bien-être de la Famille, Kalpana Koonjoo Shah a lancé un appel aux femmes, leur demandant de continuer à dénoncer les responsables d’actes de violence et leur demandent de ne pas se rétracter. “Aret soufer an silans. Vinn koze. Vinn denonse. Pa res trankil”, a lancé la ministre.