Mama Jaz 2023 : c’est parti pour un mois de festival autour de la musique créative!

Le festival s'est ouvert hier avec la Minit Mazik de El Tabla. Ce dimanche à 15h, au Creative Park de Beau-Plan, aura lieu le premier concert avec le Philippe Thomas Trio. A noter que l'accès est gratuit.

Ce dimanche 2 avril s’ouvre à Beau-Plan le premier évènement en présentiel du festival Mama Jaz, axé autour du jazz et de la musique créative. L’occasion d’aborder une question qui demeure en suspens : quel est l’intérêt de s’intéresser à ces genres musicaux dont la majorité peine à comprendre?

- Publicité -

La réponse se trouve au contact de ceux qui ont goûté à ce sentiment d’évasion dimensionnelle que procure la créativité musicale inédite. Ces genres musicaux permettent, en résumé, à l’esprit de s’ouvrir à des horizons vers lesquels l’imaginaire n’aurait pu voguer de lui-même.

Consultez le calendrier de Mama Jaz : un mois de musique créative pour « viv larmoni »

Des années d’études de la musique et de compréhension de l’être se distillent à travers des instruments, qui parlent un langage composé de notes et d’harmonies. Un langage d’émotions qui renferme des philosophies réfléchies et expériences de vie.

Ceux qui se font vecteurs de ces enseignements se soumettent à une vulnérabilité acquise au gré des rencontres. Rencontres des autres et des oeuvres d’autrui, sur un sentier jonché de découvertes originales.


La Minit Mazik de El Tabla, publiée sur la page Facebook de Mama Jaz hier

Ouverture d’esprit et l’humilité, parmi d’autres sensibilités, sont les seuls bagages dont l’aventurier doit se doter pour arpenter cette route méconnue que trace Mama Jaz depuis sa création en 2016. Huit éditions proposant de se perdre au travers de l’inconnu; sentiment qui peut parfois se révéler déroutant.

Pour amorcer cette aventure, le Philippe Thomas Trio, composé de Philippe Thomas, Kersley Pytambar et Christophe Bertin. Sans nul doute que le trompettiste mauricien se laissera emporter par les salves de basse pour des improvisations mémorables et des performances – comme à l’accoutumée – exceptionnelles.

Le rendez-vous est donné à 15h au Creative Park de Beau-Plan ce dimanche 2 avril pour une action gratuite, défendue par le festival que porte Gavin Poonoosamy, directeur général, et son équipe. Le libre accès contre à cet effet les arguments qui prétendent, à tort, que l’accès au jazz serait onéreux.

A l’hôtel Labourdonnais, Gavin Poonoosamy présentant cette 8e édition de Mama Jaz, dédiée à la musique créative et au jazz.

(Interview) Gavin Poonoosamy :« Les Mauriciens que nous présentons peuvent jouer n’importe où sur terre »

Pour les non-initiés, le premier contact avec ses musiques particulières – comme expliqué par Rouhangeze et Tomasz dans une interview à paraître ce mardi – pourrait dérouter, voire passer au-dessus des têtes.

Toutefois, la profondeur de l’expérience mérite d’enclencher un pas vers ces dimensions de mystères. Qui, pour beaucoup, rapprochent d’un univers de détachement quasi-complet (ou complet). Des dimensions où règnent des esprits célestes qui se manifestent à travers les performeurs.

Ainsi vit l’esprit du jazz.


Extrait de l’interview à paraître sur l’improvisation

Le pianiste polonais Tomasz Bura et la chanteuse mauricienne Rouhangeze Baichoo inaugureront les Gran Konser ce mercredi 5 avril au Caudan Arts Centre, à 20h. Dans une interview accordée à Le Mauricien, le duo revient sur l’improvisation et la création.

Ci-dessous un avant-goût de la conversation tenue au centre d’art de la capitale :

Que ressentez-vous quand, avec toutes les connaissances musicales acquises, vous vous laissez aller ?

Tomasz Bura : It feels almost like you have unlimited knowledge. Imaginez que vous êtes connecté à l’internet et qu’à ce moment vous pouvez tout savoir, tout capter. Ces moments d’improvisation surviennent certaines fois pour des minutes, des secondes. Ils ne sont pas très longs. Toutefois, nous considérons certains facteurs même quand nous improvisions. Il y a un brin de réflexion qui est difficile à éviter.

Rouhangeze Baichoo : C’est vrai.

Tomasz Bura : But when the moment comes when you disconnect with everything, it is like a touch of God. Vous vous sentez alors connectés. Il n’y a plus de pensées… It just comes. Les doigts font ce qu’ils doivent faire. Si vous essayez de les guider, quelque chose sonnera faux. C’est probablement pourquoi les musiciens adorent leur passion. There is nothing like this. On peut essayer de décrire cela en mot, s’y approcher. Mais ce sentiment est unique.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -