C’était l’un de nos plus brillants et infatigables créateurs et aussi bon entrepreneur (Meilleur entrepreneur mauricien en 1998). Thierry Montocchio a créé l’agence Circus en 1995. Grâce à lui l’agence s’est dotée d’une identité artistique propre et de campagnes « amazingly relevent ». Son frère Vincent lui a succédé en 2010 en tant que Managing director de Circus Group (Circus Advertising Maurice, Circus Publicis Réunion et ses filiales : Adrénaline By Circus et La Ola! By Circus). Vincent Montocchio est aussi directeur créatif exécutif de l’agence qui s’est déplacée à Moka, comme le souhaitait Thierry, avec de nouvelles offres mais poursuivant la même vision que son frère. Il a été nommé par le Conseil d’Administration du groupe Circus. Le lancement des filiales de Circus et sa présence sur les réseaux sociaux (www.facebook.com/circusadvertising), est l’occasion de découvrir un autre personnage que celui qu’on s’imagine. Il donne ses réponses et ses sentiments sur ses plus intimes convictions, les notions de concept, de style, d’amour, de fonctionnalité et, surtout, de liberté de création.
Vous poursuivez l’aventure de Circus sur quelles bases… l’amour de la conception qu’exige la publicité ?
Circus repose sur un ensemble de valeurs avec lesquelles j’ai grandi depuis dix ans après des études à Paris et une expérience au niveau international. C’est un groupe qui a su laisser se développer des spécificités et des talents au sein de notre agence. Aujourd’hui, l’agence s’est regroupée avec succès autour de certaines valeurs. Nous avons déjà deux importants appels d’offre. Je m’appuie sur des valeurs affirmées qu’a développées Thierry (qui ont fait le succès de l’agence), et qui sont les valeurs du siècle : la passion, la création, l’audace, la rigueur, la précision, l’esprit d’équipe et l’enthousiasme. On continue sur cette trajectoire, en créant selon notre identité artistique, en revisitant et en valorisant la culture mauricienne dans nos formats publicitaires. Nous pensons que notre valeur la plus forte ce sont les gens. C’est Thierry qui disait : « Circus is about people. » Avec mon équipe de gestion, Isabelle Drouin (planneur stratégique et directrice de clientèle), Olivier Descroizilles (directeur commercial) et Stéphane Langlois (directeur administratif et financier,) nous poursuivons l’aventure et ouvrons d’autres portes.
Dans le contexte actuel qui exige une création publicitaire forte et diversifiée (formes écrites, visuelles, multimédia), la team de Circus va se professionnaliser ou s’élargir ?
C’est un métier exigeant et le jour où tu arrêtes de viser le plus haut niveau, tu meurs. Notre équipe de 65 employés est en constante formation. Nous avons récemment fait venir deux « pointures » de Publicis Paris qui ont formé 30 personnes de l’équipe aux enjeux de la communication digitale et des nouveaux médias. Cette année, nous serons présents au Festival de la Publicité à Cannes pour être exposés à ce qui se fait de mieux dans le domaine et pour être en contact avec les plus grands communicants. J’ai vraiment à coeur que notre team créative continue à avoir de l’ambition et à prendre du plaisir dans son travail. C’est la clé du succès de l’agence.
Vous avez récemment lancé une de vos dernières filières La Ola ! By Circus. Ce sont les enjeux des nouvelles technologies et ses réalités qui stimulent votre imagination ?
Notre agence a toujours eu à coeur de créer, sur le plan émotionnel, un lien entre la marque et le consommateur. Aujourd’hui si on veut maintenir ce lien, il faut être présent là où le consommateur se trouve, y compris sur les réseaux sociaux FB (Facebook) et internet. Internet nous permet de ne plus être seulement émetteur mais de maintenir un lien fort avec le destinataire. Le consommateur peut interagir avec la marque, installer un véritable dialogue. C’est un terrain de jeu fantastique si l’on exploite en plus les possibilités des nouvelles technologies. FB et internet permettent l’interaction. C’est un exercice de lâcher-prise de la part des marques mais nécessaire pour accepter les critiques, prendre en compte les commentaires des internautes. Vincent Vilbert est le directeur de La Ola ! By Circus. L’agence conseil en communication digitale crée du contenu pour animer les sites internets et les réseaux sociaux au service des marques. Il développe des stratégies de communication digitale qui viennent compléter l’ensemble d’un dispositif média.
Comment Maurice continue à réaliser ses propres pubs à l’heure où l’on pourrait croire que les publicités se sont globalisées ?
Nous continuons à concevoir et à réaliser nos propres pubs pour être diffusées ici et ailleurs. Je dois dire qu’en terme de qualité de production (audiovisuel surtout), nous n’avons rien à envier à ce qui se fait à l’étranger. On a une bonne qualité d’image. Nous voulons être, dans nos pubs, très proches des gens que nous voulons toucher. On essaie de ne pas rentrer dans les grandes tendances de communication globales mais de tenir en compte les spécificités. La question aujourd’hui n’est plus seulement : quel est le contenu du message ? Mais à quel problème et à quel public veut-il répondre ? Nous essayons, de manière générale, de mettre en scène ces spécificités locales. Je crois qu’en matière d’identité créative publicitaire mauricienneVino Sookloll est un précurseur.
Vous êtes présent à La Réunion (Circus Publicis Réunion) vous avez d’autres projets d’expansion de l’agence ?
Nous avons un projet de développement à Madagascar. Nous travaillons aussi en support pour certaines agences africaines. Nous sommes aussi associés à Publicis Groupe.
Comment vous définissez l’appel de la publicité que vous avez ressenti il y a quelques années ?
Ça combine l’ensemble de toutes mes passions créatives et humaines : la photo, le cinéma, le graphisme, la mise en scène, les gens. Mais nous sommes avant tout une agence de service et je m’appuie sur et anime une brillante équipe créative composée, entre autres, de Sharon Gouges et Fabrice Thevenet (en partage, co-directeurs de création) et Wassim Sookia (concepteur-rédacteur senior).
MÉTIERS DE CRÉATION: Vincent Montocchio, autour de l’identité artistique et l’interaction
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