Jeunes : La «parentalité paresseuse», la nouvelle méthode éducative qui cartonne

Levez le pied si vous voulez élever des enfants heureux et responsabilisés –et au passage, profiter d’un peu de répit. C’est ce qu’indique un article publié, il y a quelques mois, sur la nouvelle méthode éducative de la «parentalité paresseuse». Nous vous partageons cinq conseils pour l’adopter.

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Récemment, nous avons beaucoup entendu parler des «parents hélicoptères», ces parents surprotecteurs qui planent constamment au-dessus de leurs enfants pour leur épargner le moindre danger. Or, les psychologues sont unanimes: laissez tomber le perfectionnisme, et optez plutôt pour la paresse. Non seulement vous vous porterez mieux, mais votre enfant aussi, car céder au moindre de ses caprices ne lui rend pas service.

Attention, toutefois, un parent dit «paresseux» est à distinguer d’un parent négligent. La «parentalité paresseuse» consiste à laisser les enfants accomplir eux-mêmes la plupart des tâches de la journée. Elle vise à les aider à développer leur confiance, leur indépendance et leur sens des responsabilités. Le HuffPost américain a réuni dix conseils de psychologues propres à cette méthode, Slate en a sélectionné cinq (spoiler alerte: l’essayer c’est l’adopter).

1. Ne vérifiez plus leurs devoirs

Soyons honnêtes, vous ne pigez rien aux mathématiques niveau collège. Voici enfin une bonne (et valable) excuse de ne plus y avoir affaire: le bien-être de vos enfants. D’une part, lorsque vous êtes toujours derrière leurs épaules à vérifier la qualité de leur travail et leurs bulletins de notes, vous risquez de les oppresser. D’autre part, comme l’assure Caitlin McLear, psychologue pour enfants, «les conséquences et les échecs sont notre façon d’apprendre». En d’autres termes, laissez vos enfants travailler de manière autonome, c’est le meilleur moyen pour eux de progresser.

2. Laissez-les s’ennuyer

Si vous êtes assidu auprès de Slate, vous avez déjà intégré ce conseil. «L’ennui aide les enfants à développer des compétences telles que la planification, la résolution de problèmes et la tolérance à la détresse», explique Caitlin McLear. Mettez donc de côté le planning d’activités extrascolaires millimétré et privilégiez un bon après-midi à s’ennuyer. Gardez en tête qu’ils ont autant besoin d’un temps de repos quotidien que nous avons besoin de quelques heures pour chiller une fois qu’ils sont au lit.

3. Ne prenez plus les rendez-vous à leur place

Dès le collège, les enfants ont besoin de s’entraîner fréquemment à communiquer avec les adultes. Sans cela, ils deviendront eux-mêmes des adultes incapables de fonctionner de manière autonome. Un rapport de 2019 montre que seulement 8% des Américains de 18 ans peuvent prendre rendez-vous chez le médecin. Ça vous choque? Alors arrêtez d’appeler à la place de vos enfants à tout bout de champ si vous ne voulez pas en faire des assistés.

4. Obligez-les à sortir sans vous

Vous êtes inquiet à l’idée de laisser vos enfants jouer dehors, et vous vous dites qu’ils pourraient se perdre ou se blesser… En réalité, dans son livre The Anxious Generation, le psychologue Jonathan Haidt affirme que les jeux sans surveillance aident les enfants à développer certaines capacités. Parmi elles: évaluer les risques pour eux-mêmes et apprendre que lorsque les choses tournent mal, même s’ils se blessent, ils peuvent généralement s’en sortir sans faire appel à un adulte.

5. Accordez-vous des moments en solo

Dans son récent rapport sur l’état de la parentalité dans son pays, l’administrateur de la santé publique des États-Unis Vivek Murthy écrit que les parents consacrent plus de temps que jamais aux activités liées aux enfants. Or, afin d’être dans les meilleures conditions possibles lorsque vous passez du temps avec vos enfants, vous devez d’abord prendre du temps pour vous. Prenez un bain, matez un film ou lisez un bouquin, car être parent ne signifie pas que vous devez tirer un trait sur votre santé mentale.

Finalement, les psychologues de l’enfance s’accordent à dire que nous devons cesser de nous sentir coupables de «négligence bénigne». Avec ce changement de paradigme, nous pouvons plutôt nous féliciter, sachant qu’une certaine paresse parentale est nécessaire pour favoriser la maturité de nos enfants.

 

 

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