GOOLAM MAHOMED ISSAC (1872-1927): Précurseur de l’engagement indo-mauricien en politique

Il est convenable en cette année qui marque le 140e anniversaire de la naissance (et également la 85e année de sa mort) de l’ancien conseiller municipal et adjoint au maire de Port-Louis, Goolam Mahomed Issac, d’évoquer son cheminement en matière d’administration urbaine et en politique (1). Élu conseiller municipal de la ville de Port-Louis pour la première fois en 1909, il y est continuellement réélu par la suite. Il servira la corporation municipale jusqu’à sa mort en 1927. Il fera même une incursion dans la politique au niveau national. De ce fait, il est reconnu comme ayant été « the first Indo-Mauritian local and national politician » (2).
Goolam Mahomed Issac a fait son entrée en politique au cours de la première décennie du XXe siècle comme membre de l’Action Libérale, groupement politique dirigé par le Dr Eugène Laurent. Faisant partie de la classe commerçante musulmane originaire de l’Inde, son adhésion à ce « political party popularly known as the democratic party, created by the coloured bourgeoisie around 1906 » (3) a, de toute évidence, été dictée par le fait que ce parti politique est favorable à l’émancipation de la communauté d’origine indienne, massivement engagée dans les secteurs commercial et agricole. « The nationalist ideas of Action Libérale were attractive to certain sections of the Indian population of Mauritius. » (Ibid)
Goolam Mahomed Issac ne tardera pas émerger comme un des lieutenants les plus dévoués du Dr Eugène Laurent, tant et si bien qu’au moment où « Goolam Mahomed Issac mobilisait l’électorat musulman » (4) derrière l’Action Libérale pendant la campagne pour les élections municipales de 1909, la presse conservatrice qui soutient l’Union Démocratique ne prend pas des gants pour dénoncer « la coalition asiatico-laurentiste » (Idem). Cette entente entre Goolam Mahomed Issac et Eugène Laurent a été bénéfique au premier nommé. En 1911 et en 1912, sous le mandat du Dr Eugène Laurent, il est adjoint au maire. Au cours de l’émeute de 1911, il apporte son concours pour calmer les émeutiers et, à cette période critique, il assure l’intérim lorsque le Dr Eugène Laurent doit s’absenter du conseil (1). Goolam Mahomed Issac servira aussi comme adjoint au maire en 1915 et en 1920.
Pour soutenir son action politique, Goolam Mahomed Issac fait l’acquisition de deux journaux, le Journal de Maurice et Le Petit Journal, qu’il transforme en un titre de presse dont l’objectif est « to promote the policies of liberalism and nationalism » (3).
Candidat aux élections générales de 1911
L’intérêt de l’édile Goolam Mahomed Issac pour les administrations régionales éveille tout naturellement chez lui l’ambition pour une percée au plus haut échelon de l’engagement politique en posant sa candidature pour les élections générales. L’occasion se présente en 1911. « He wanted to have a go at national politics in the election of 1911. He stood as candidate in the district of Rivière-du-Rempart. » (5) Cependant, Goolam Mahomed Issac retirera sa candidature en cours de route au bénéfice de René Mérandon, candidat de l’Action Libérale à Rivière-du-Rempart. Avec ce retrait, le bouillant édile municipal met un terme à une carrière politique à portée nationale.
De toute manière, même s’il avait été candidat aux élections générales de 1911, il n’aurait pas été élu. En fait, l’Action Libérale se fait battre dans tous les districts de l’île, sauf à Port-Louis où le Dr Edgard Oscar Laurent et Edouard Lawrence Nairac remportent les deux sièges (6). Cette défaite électorale causera la désintégration de l’Action Libérale. « Aux urnes de 1911, les « démocrates » ne remportèrent de victoire qu’à Port-Louis. Aussi bien, après cette défaite, l’Action Libérale se désintégra. » (7)
Malgré ce revers de l’Action Libérale aux élections générales de 1911, Goolam Mahomed Issac continuera à se présenter aux élections municipales à Port-Louis. Cette même année, il devient l’adjoint au maire de Port-Louis. De plus, « he acted as mayor during part of 1911 when the elected mayor, Dr E. Laurent, was absent from the country » (3). Jusqu’à sa mort en 1927, il remportera la victoire à toutes les joutes municipales et se permet d’occuper le fauteuil d’adjoint au maire trois fois de plus, en 1912, 1915 et 1920.
Le combat se poursuit dans l’arène politique locale
Pour les élections municipales du 16 décembre 1924, Goolam Mahomed Issac fait circuler parmi les électeurs portlouisiens un manifeste de quatre pages dans lequel « he promised to tackle such issues as municipal debts, cadastre, property rates, municipal personnel, water and electric supply, finance, doctor’s services for the poor and theatrical shows » (8). Dans ce manifeste en date du 10 décembre 1924, Goolam Mahomed Issac jette un coup d’oeil rétrospectif sur sa carrière municipale :
« J’ai eu à certains moments à lutter durement tant comme conseiller que comme député maire, poste que j’ai occupé à quatre reprises : 1911-1912-1915-1920, puis comme maire intérimaire, en remplacement du Dr Eugène Laurent. J’ai siégé avec des hommes de valeur comme MM. Amand Esnouf, Robert Rohan, Victor Ducasse, Dr Eugène Laurent, Charles Daubar, Eugène de Rosnay, Vivian F. Descroizilles, Jacques Le Vieux, L. Baudot, Edouard Nairac, Pierre Goupille, Darcet Mélotte et Octave Laurent, qui ne sont plus ou qui se sont retirés de la Municipalité. J’ai eu raison d’eux grâce à la prudence, à l’impartialité et à l’indépendance dont je fis preuve. » (9)
Par définition, un manifeste est le document par excellence où le candidat qui entend gagner de nouveau la faveur de l’électorat fait état de ses réalisations. Goolam Mahomed Issac ne se prive pas de cette plate-forme pour mettre en exergue les principaux bénéfices qu’il a acquis pour ses mandants durant une carrière municipale longue de quinze ans, dont la réduction des taxes immobilières qui a permis aux citadins d’économiser plusieurs milliers de roupies, le maintien des salaires du personnel municipal au niveau déterminé par le conseil municipal, alors même que le gouvernement central envisage, à un certain moment, une coupure salariale, etc.
Le courant qui porte Goolam Mahomed Issac sur la voie du succès
Sans doute, Goolam Mahomed Issac n’est pas le premier Mauricien d’origine indienne à contester une élection, que ce soit au niveau municipal ou au niveau national. Ainsi, Abdoola Califa a été candidat aux élections générales de 1896 et de 1901 et Seewoodharry Bhagat l’a été aux élections générales de 1906. Ils ont essuyé l’échec (10). Au niveau municipal, le Dr Hassan Sakir et Ajum Piperdy se sont faits élire à la Corporation Municipale dans les années 1890 et au seuil du XXe siècle (11). Le fait que des Indiens assez fortunés se permettent de faire acte de candidature à des élections aussi tôt que les années 1890, vient apporter le démenti au discours sectaire qui fait croire que les détenteurs de capitaux, les gens d’affaires et les professionnels font partie d’une seule et unique communauté. La vérité est toute autre : à ce moment déjà, les gens qui tiennent les rênes de l’économie du pays sont d’origines sociale et ethnique diverses.
Il est évident que cette tentative courageuse, parfois réussie, de se lancer dans la politique active constitue un tournant dans la vie publique du pays. À cette conjoncture, des figures connues de la communauté indienne, particulièrement de la puissante communauté commerçante musulmane dont fait partie Goolam Mahomed Issac, ne peuvent qu’être encouragés à se jeter dans l’arène politique. En fait, aux premières années du XXe siècle, « this merchant class was at its zenith and was agitating for political participation » (12). Ces commerçants « have sponsored the formation of La Fraternité Musulmane Society, which grouped all the politically motivated individuals » dont les fils d’Ajum Goolam Hossen (les Piperdy) et Goolam Mahomed Issac.
Ce courant favorable s’amplifiera avec la visite de Mohandas Karamchand Gandhi en octobre-novembre 1901, et l’arrivée de Manilal Maganlal Doctor en 1907. En fait, au cours de sa visite, Gandhi encouragera personnellement Piperdy qui est candidat aux élections municipales du 20 décembre 1901. « He (Piperdy) failed of election securing 595 out of the 2 347 votes that were cast, but Gandhi’s wish was fulfilled : a start had been made. » (13) De toute manière, le succès arrivera au bout du compte puisque « later, along with Goolam Mahomed Issac, Piperdy became a member of the Municipal Council » (Ibid). Les deux élus auront fait l’histoire au sein de la classe commerçante originaire de Surat (les Soortees) : « Cassam Ajum Piperdy and Goolam Mahomed Issac were the first two Surtees to follow Gandhi’s advice. » (3) Cette avancée se consolidera avec le soutien tactique de l’Action Libérale du Dr Eugène Laurent dans la seconde moitié de la première decennie du XXe siècle.
À la faveur d’un tel contexte sociopolitique, Goolam Mahomed Issac ne pourra que réussir. Chevauchant sur plus de deux décennies, le statut prestigieux que lui valent les fonctions de conseiller municipal et d’adjoint au maire constitue une véritable percée dans un monde politique hermétique dominé par les seuls oligarques et plantocrates et, à un degré moindre, par la bourgeoisie de couleur. Et il ne fait manifestement aucun doute que le soutien conjugué de la communauté commerçante musulmane et de la bourgeoisie de couleur (sans oublier l’alliance avec Manilal Doctor et les professionnels et hommes d’affaires hindous à la veille des élections générales de 1911) a influé sur le succès que Goolam Mahomed Issac a connu dans le milieu musulman.
Un acteur économique se pare du manteau du politique
Il est connu que « l’avoir, le savoir et le pouvoir » sont étroitement liés entre eux. Une personne riche et éduquée a plus de chance d’accéder à une position dominante qu’une personne dépourvue de ces atouts. L’histoire de l’île elle-même souligne le fait que le pouvoir administratif a longtemps été entre les mains des possédants de ce pays (aussi détenteurs de l’avoir et du savoir) si bien que les Britanniques, au moment de la prise de l’île, auront à leur faire des concessions et à pactiser avec eux en pratiquant la fameuse « politics of the dinner-table » (14) afin de pouvoir gouverner en toute sérénité. En fait, aussitôt après la prise de l’île par les Britanniques, « the policy of fraternizing the upper middle classes was systematically pushed forward » (Ibid).
La montée en puissance et en notoriété de Goolam Mahomed Issac, qu’elle soit sur le plan local ou national, est en adéquation à cette équation : c’est par la voie de l’avoir et du savoir que l’on parvient au pouvoir. Ce Mauricien d’origine indienne vient d’une famille relativement aisée (le père, Mahomed Issac, né à Calcutta, en Inde, est d’une famille d’origine afghane, et la mère, Aliman Sooltan, est née à Maurice) qui peut assurer sa scolarité à Maurice et en Inde. « He acquired his primary education at Petite Rivière Government School and pursued higher studies in Kutch Budj, India. » (15) Après ses études, Goolam Mahomed Issac est rentré à Maurice et « started a career in trade, by joining the firm of his uncle, Ramjan Catteea » (3). En 1905, il ouvre son propre commerce au 11, rue de la Corderie, à Port-Louis, « as an importer and wholesaler of a wide variety of textile materials, chiefly from the United Kingdom » (15). L’ingénieux homme d’affaires ne tarde pas à se faire un nom dans le secteur commercial et à se bâtir un empire économique :
« Mr Issac, who is a native of Mauritius and one of its best known men, started his dry-goods business in 1905, previous to which he was a partner in various local concerns. The fact that his turn-over now is about Rs 1 000 000 per annum is an illustration of the extent to which, through his enterprise and ability, his business has developed.
Amongst Mr Issac’s other activities is the exportation of sulphate of ammonia ; and he is the proprietor of Union Park Sugar Estate, of 935 acres, which he purchased for Rs 300 000, and which yields on an average 800 tons of sugar per annum. He is also the principal partner in the Union society, which has at Mabon an aloe estate and factory producing about twenty tons of fibre per month. Mr Issac is the chief lessee of the evening newspaper Le Petit Journal and owner of the morning newspaper Le Journal de Maurice. » (5)
Quand le fils exauce le voeu de son père
L’auteur qui a écrit que « his (G.M. Issac’s) education and wealth took him to politics and he joined the Action Libérale » (3) a absolument raison. Il est certain que ces atouts lui ont été utiles pour faciliter son adhésion au parti, pour se tailler une place au sein de la classe dirigeante de l’île et pour gagner la confiance du gouvernement colonial. Ainsi, Goolam Mahomed Issac a obtenu le succès qui a été le sien au niveau municipal. Cependant, sa tentative de se faire élire au plan national ne s’est pas réalisée, mais son legs politique a été fructifié par son fils, Abdul Hamid Goolam Mahomed Issac (1910-1972). Dans un premier temps, ce dernier, élu sous la bannière du Parti Travailliste, sera conseiller municipal de 1951 à 1953, et, dans un deuxième temps, sera « the first elected Surtee at the Legislative Council from 1959 to 1963, representing Comité d’Action Musulman for constituency Port-Louis Central. »
Le Premier ministre p. i., sir Satcam Boolell, a rendu hommage à la mémoire de Abdul Hamid Goolam Mahomed Issac (ce dernier est décédé en1972) en ces termes : « Mr Issac was elected to the legislative Assembly in 1959 under the aegis of the Muslim Committee of Action. Actuated by a great love for his country and fellow citizens, he represented his country and Port-Louis Central, particularly until 1963. Besides, he was an excellent Commonwealth Parliamentary Association man. Many are our young boys and girls today who owe their education to his unselfish enthusiasm. A poet himself, like all poets, he was a kind-hearted and generous man and he went to no end of trouble to help those less fortunate than himself. He was also a writer and a part-time journalist. His contribution to our local papers has not been negligible. To me, his death is a personal loss for I have had the privilege of his friendship for many years. »
L’humanitaire et l’humaniste impénitent
Le lettré riche et puissant qu’est Goolam Mahomed Issac a, comme son fils, l’âme d’un philanthrope impénitent. Il franchit toutes les barrières quand il s’agit de secourir et de soulager l’humanité souffrante. Ainsi, quand la Turquie est attaquée par l’Italie en 1911, il organise un rassemblement au théâtre de Port-Louis et fait appel à la communauté musulmane pour qu’elle se solidarise avec les Turcs. Une somme de Rs 33 000 est recueillie et expédiée à la Croix Rouge turque. Il recevra pour ce geste magnanime une décoration du Sultan turc et sera fait Officier de l’Ordre du Mejideh.
Le philanthrope remet cela en 1920 en initiant une démarche « whereby the Municipal Council of Port-Louis provided assistance to two French war-stricken villages, Landifay and Blérancourt, and he himself carried a collection from his acquaintance » (15). Il se rémémore ce geste humanitaire dans son manifeste électoral pour les municipales de décembre 1924 : « J’ai été le premier, en juillet 1920, à faire appel à la population en faveur des villages dévastés adoptés comme filleuls par la Colonie, et c’est à la suite du mouvement déclenché par moi que l’administration urbaine ouvrit une souscription en 1920. Les premiers qui répondirent à mon appel sont : M. Sarré, notaire, qui me fit parvenir cinq mille francs, et M. de Caila, 500 francs. Les villages dévastés, vous le savez, ont noms Bérancourt et Landifay. » (9)
De par ses attaches avec l’Islam, Goolam Mahomed Issac se donne à fond dans la promotion de la culture islamique. Il est un des fondateurs de la Société Fraternité Musulmane (SFM) dont l’objectif est « to make the community aware of the importance of education for the young » (3) et de la Surtee Soonee Mussulman Society, « a very active society in matters religious and educational, running mosques, madrassahs and primary schools » (Idem), dont il devient le président en 1915. Cela n’empêche qu’il soit francophile inconditionnel et promoteur de la culture française : il encourage la venue des artistes pour « opéras, opéras comiques, opérettes, etc. » et promet de faire de son mieux « pour empêcher que le prix des places ne soit augmenté » car « le théâtre est un divertissement que tous les Mauriciens aiment passionnément » (9).
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Bibliographie
1. Société de l’Histoire de l’Ile Maurice, Dictionnaire de Biographie Mauricienne, The Standard Printing, 1952.
2. Chit Dukhira, Intellectual Gora Issac’s Centenary (1910-2010) in Le Mauricien (Forum).
3. Goolam Mahomed Issac (1872-1927) in Surtee Soonee Mussulman Society Centenary Celebration (1897-1997) Souvenir Magazine.
4. L. Rivaltz Quenette, La Corporation Municipale de Port Louis, Vol. III La capitale et ses arrondissements, 1998.
5. Allister Macmillan, Mauritius Illustrated. Historical and descriptive, commercial and industrial facts and figures, London, W.H. & L. Collingridge, 1914.
6. Benjamin Moutou, Ile Maurice : Récit de son histoire contemporaine, Alfran, Ile Maurice.
7. Amédée Nagapen, Histoire de la Colonie, Isle de France – Ile Maurice (1721-1968), Diocèse de Port-Louis, 1996.
8. Chit Dukhira, Experiments in Democracy, Brijbasi Art Press Ltd, Nouvelle Delhi, 2002.
9. Goolam Mahomed Issac, Aux Electeurs Municipaux de Port-Louis, Port-Louis, 10 décembre 1924.
10. Aunauth Beejadhur, Les Indiens à l’Ile Maurice, 1935.
11. Pahlad Ramsurrun, Mahatma Gandhi et son impact sur l’île Maurice, Sterling Publishers Ltd, Nouvelle-Delhi, 2001.
12. A. Cader Kalla, The Gujarati merchants – A powerful economic base, Le Mauricien, 8 décembre 2011.
13. Sookdeo Bissoondoyal, A Concise History of Mauritius, 1965.
14. Jay Narain Roy, Mauritius in Transition, Allahabad, Inde, 1960.
15. Our Times Vol. 3, 2002
(La documentation pour cette page d’histoire a été réunie avec le concours du petit-fils de Goolam Mahomed Issac, qui se nomme aussi Goolam Mahomed Issac, comme son illustre aïeul.)
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Glimpses From The Life of Abdul Hamid Goolam Mohamed Issac (Gorah Issac) 1910-2010 de Mariam Goodur
Publié à l’occasion du centenaire de naissance de Abdul Hamid Goolam Mohamed Issac, fils unique de Goolam Mahomed Issac, ce livre de 270 pages (Rs 250 en librairie), publié chez les Éditions Le Printemps en 2010, est signé Mariam Goodur, fille du premier nommé et petite-fille du second.
Le livre est consacré essentiellement à la mémoire d’Abdul Hamid Goolam Mohamed Issac. Toutefois, une trentaine de pages évoquent la vie et 1’oeuvre de son père, et ont tout à fait leur place dans cette importante compilation sur le cheminement du fils avec force articles, extraits de livres, témoignages des proches et autres personnes l’ayant côtoyé comme homme politique, pédagogue et écrivain.
C’est avec intérêt que l’on prendra connaissance des discours du parlementaire extraits du Hansard et d’une sélection d’articles du brilliant journaliste qu’a été Abdul Hamid Goolam Mohamed Issac. Ces articles ainsi que les deux recueils de nouvelles, Some Glimpses from Life’s Pages et The Mirror of Life témoignent du fait que cet homme de parole maniait aussi avec aisance la plume, comme peu de nos pédagogues et hommes politiques le savent.

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