Caudan Arts Center : The Trial, Poupet et La Rumeur… autour des faits de société

Les élèves du collège Lorette de Port-Louis se sont surpassés samedi dernier, au Caudan Arts Center, lors de la représentation de la pièce de théâtre The Trial, adaptée d’un des contes de Canterbury de Chaucer, suivie de deux autres adaptations à leur compte, Poupet et La Rumeur inspirés des contes de Socrate et Les trois tamis. Pilotées par Marie France Favory, une pro du théâtre, les actrices en herbe ont donné une belle leçon de vie et de survie, notamment dans Poupet par rapport au harcèlement.

- Publicité -

Se jouant aux alentours de 13h, samedi, comme pour apporter un nouveau souffle aux loisirs, la pièce théâtrale supervisée par Marie France Favory a été l’occasion de renouer avec un grand classique de la littérature anglaise. Celui de Chaucer qui gravite à la fois autour des contes et des personnages. The Trial est une satire de la société distillée avec parcimonie et qui pousse à la réflexion. Comme le dit si bien Marie France Favory : « On ne fait pas du théâtre pour ne rien dire, tout est dans une prise de position. »

D’abord, il y a les intonations, les voix qui se mêlent et s’entremêlent autour d’une trame. Une histoire, un récit… Les contes pourraient être décrits à la fois comme du réalisme social et comme une satire des successions. En même temps que Chaucer prend soin de montrer honnêtement le point de vue de chacun de ses personnages, il vise également à critiquer l’hypocrisie et les problèmes sociaux. L’une des principales leçons de tous les contes et de l’histoire principale est que l’honneur et l’honnêteté sont valorisés.

Dans La rumeur, il y a une partie qui porte sur la réflexion de Socrate, considéré comme le père de la philosophie, parce qu’il a su faire naître l’idée d’un discours rationnel inséparable d’un certain mode de vie. Comme un homme sage, Socrate demande d’abord à son interlocuteur qui veut faire de la médisance sur une de ses connaissances des questions à se poser avant de communiquer.

Pour cela, il faudrait passer par l’épreuve des trois tamis genre : « Si ce que tu vas me dire n’est ni vrai, ni bon, ni utile, alors pourquoi me le dire ?» Tel est l’apologue des Trois tamis de Socrate. Le petit exercice que nous devrions tous faire avant de commencer à parler. Cette pièce explique comment les bavardages et le pouvoir de la parole autour des racontars peuvent faire plus de tort. Finalement, comme dirait Socrate : « Si ce que tu as à me dire n’est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir, et quant à toi, je te conseille de l’oublier. »

Dans Poupet, on assiste à un jeu de poupées, qui conduira au harcèlement, une forme de “bullying”, propre aux élèves. Le spectateur est invité à partager son ressenti face à la scène et à se mettre dans la peau des attaquants face à la victime.

Pour Marie-France Favory, cette pièce est comme un passage obligé pour se remettre en question sur un fait qui ronge notre société : le harcèlement moral entre les enfants, les jeunes qui sont souvent cause de relation toxique. En osant faire face à des choses qui dérangent, le spectateur est forcé de s’autoanalyser, comme pris au dépourvu face à un miroir qui lui renvoie sa propre image. Bravo, aux filles de Lorette de Port-Louis qui ont su relever la gageure !

 

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -