C’est en présence du Président de la République, S.E. Prithvirajsing Roopun, qu’a eu lieu jeudi après-midi à l’hôtel de ville de Curepipe le lancement du nouveau livre de Professeur Serge Rivière, “True Friendship Knows No Bounds”. Certes, ce n’est pas la première fois que l’auteur —qui a à son crédit une quarantaine d’ouvrages sans compter ses nombreux papiers spécialisés— s’est penché sur les échanges épistolaires entre les deux protagonistes (Matthew Flinders et Thomy Pitot) au-delà de leur appartenance culturelle et linguistique.
Plusieurs personalités dont le Vice-Président de la République, Eddy Boissézon, l’ancien Vice-Président de la République, Raouf Bundhun, les PPS et membres de l’Assemblée Nationale, l’ancien ministre de la Culture, Joseph Tsang Man Kin étaient présents. Les membres de la famille Pitot dont Béatrice Maigrot (née Pitot) qui préface le livre dont la publication a été prise en charge par les co-directeurs de BM Bookcentre,Mamade et Bibi Mittoo,ont assisté à la cérémonie.
Tout est dit en quatrième de couverture: «En décembre 1803, Matthew Flinders fut contraint de faire escale à Baie du Cap, sur l’île de France, sur son navire qui fuyait, le Cumberland. Il fut injustement accusé d’être un espion britannique par le capitaine général Decaen et fut détenu, d’abord à Port-Louis, avant d’être transféré en 1805 au Refuge, résidence de la famille d’Arifat.
De quoi traite le nouvel ouvrage?
La carrière prometteuse du célèbre navigateur britannique est restée en suspens pendant près de sept ans. Elle a en effet pris fin, malgré sa libération et son retour à Londres en juin 1810, quelques mois avant la capitulation de l’Isle de France.
Durant cette période sombre et frustrante, un homme de l’Isle de France fut le catalyseur de « l’hospitalité mauricienne » et l’intermédiaire entre Flinders et les habitants locaux : « Un gentleman français urbain et cultivé » (Ernest Scott). Charles Thomi Pitot, un «Créole» né sur l’Isle de France, est devenu le plus fervent défenseur de Flinders, le pourvoyeur de fonds indispensables et d’un soutien moral inestimable, son plus grand allié et un confident réconfortant du cartographe qui est considéré comme la première personne qui a donné son nom à l’« Australie » dans son A Voyage to Terra Australis, publié en juillet 1814.
Une vaste sélection de 65 lettres, de provenances diverses, échangées par Flinders et Pitot pendant dix ans, est présentée dans cette précieuse édition annotée, pour explorer le lien fort d’amitié, d’admiration mutuelle et de révérence qui dura jusqu’à la mort de Flinders en juillet 1814. Tout en présentant « l’indescriptible communion d’esprit » et une intimité spirituelle qui confine à une ardente adoration platonique du côté de Pitot, les lettres donnent également un aperçu infini des intérêts culturels, littéraires, politiques et militaires des correspondants, à une époque où la guerre , à l’insu du navigateur, avait éclaté entre la France et l’Angleterre en 1803.
Par ailleurs, l’échange régulier et prolongé de lettres apporte un éclairage considérable sur la vie socio-économique et culturelle, les activités commerciales et maritimes, l’actualité militaire. À l’Isle de France dans la dernière décennie de l’occupation française (1804-1810), y compris la bataille du Grand Port (août 1810) et la capitulation de l’île (décembre 1810) et les premières années de la colonisation britannique.»