Les pluies torrentielles provoquées par la tempête Trami ont déjà transformé les rues en rivières, submergé des villages entiers et enseveli des voitures jusqu’à leur portière dans des coulées volcaniques dans la région des Camarines Sur.
Au moins 32.000 personnes ont dû évacuer alors que la tempête se dirige vers la côte nord-est du pays.
Dans la région de Bicol, à environ 400 km au sud-est de la capitale Manille, des inondations « plus hautes que prévu » ont compliqué les opérations de sauvetage, a indiqué la police.
Les secouristes se sont déplacés dans des eaux qui leur arrivaient jusqu’à la poitrine pour porter assistance à des habitants.
« Nous avons envoyé des équipes de secours de la police, mais elles ont eu du mal à rentrer dans certaines zones en raison de l’importance des inondations et de la force du courant », a déclaré à l’AFP Luisa Calubaquib, porte-parole de la police régionale.
Sept personnes sont décédées, pour la plupart noyées.
Une personne s’est noyée à l’intérieur d’un bus emporté par les eaux dans la ville de Naga, où trois autres personnes se sont également noyées, a déclaré à l’AFP Bryan Ortinero, un agent de police.
Une autre a été tuée par la chute d’une branche d’arbre, a indiqué le bureau de la protection civile de Manille.
A 14h00 (06h00 GMT), l’oeil de Trami se situait à 160 kilomètres à l’est de la province d’Aurora, sur l’île de Luzon, avec des vents qui se maintenaient au maximum à 85 km/h, selon l’agence nationale de météorologie.
Trami devrait toucher terre près de la ville de Divilacan, sur la côte nord-est à 23h00 (15h00 GMT).
-Sentiment d’impuissance-
Ca devient dangereux, on attend les secours » a déclaré Karen Tabagan, une habitante à l’AFP.
Rien que dans la ville de Naga, située à environ 4 km de Bato, la moitié des 600 villages ont été totalement submergés par les inondations.
« Le pire est à venir », a déclaré mercredi matin le président philippin Ferdinand Marcos, lors d’une réunion d’urgence des agences de gestion des catastrophes.
« Je me sens un peu impuissant (…) tout ce que nous pouvons faire c’est attendre, espérer et prier pour qu’il n’y ait pas trop de dégâts », a-t-il dit.
Les familles évacuées de la région de Bicol ont trouvé refuge dans environ 2.500 centres d’évacuation répartis dans la région.
« Il y a eu aussi une coulée de lahar à Albay en raison des pluies », a déclaré la porte-parole de la police, faisant référence à une coulée boueuse d’origine volcanique, émanant du volcan Mayon.
Les Philippines sont régulièrement touchées par des tempêtes ou des typhons, faisant chaque année des dégats et des dizaines de morts.
© Agence France-Presse