Selon la société suisse de surveillance de la qualité de l’air, IQAir, le niveau de particules PM 2,5, les plus dangereuses, est 35 fois supérieur au niveau maximum fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le ministre en chef de Delhi, Arvind Kejriwal, a annoncé tard dans la soirée de jeudi que toutes les écoles primaires seraient fermées dans la capitale pendant au moins deux jours.
« À la lumière des niveaux de pollution en hausse, toutes les écoles primaires publiques et privées de Delhi resteront fermées pendant les deux prochains jours », a annoncé M. Arvind Kejriwal sur X (ex-Twitter).
Delhi, l’une des plus grandes zones urbaines de la planète, est régulièrement classée parmi les villes les plus polluées au monde.
Le brouillard toxique, alimenté par les brûlis agricoles, les émissions industrielles et du transport routier, stagne dans la mégapole de 30 millions d’habitants.
Le problème culmine au début de l’hiver, autour de la fête hindoue de Diwali, qui coïncide avec les semaines où des dizaines de milliers d’agriculteurs du nord de l’Inde brûlent les chaumes des rizières.
Cette pratique est l’une des principales causes de cette pollution qui étouffe Delhi chaque année et persiste malgré les efforts des autorités pour persuader les agriculteurs d’utiliser d’autres méthodes de défrichement et les menaces de mesures punitives.
Les autorités annoncent régulièrement différents plans pour réduire la pollution, notamment en suspendant les travaux de construction, mais sans grand résultat.
Une étude de The Lancet, revue médicale britannique, parue en 2020, imputait 1,67 million de décès, un an plus tôt, à la pollution de l’air en Inde, dont près de 17.500 dans la capitale.
L’Inde dépend fortement du charbon pour sa production d’énergie. Le pays a vu ses émissions par habitant augmenter de 29% ces sept dernières années et rechigne à appliquer des politiques afin d’éliminer progressivement les combustibles fossiles polluants.
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