Un corps a été retrouvé jeudi matin dans le centre de Johannesburg au lendemain d’une mystérieuse explosion qui a déchiré la chaussée, faisant valser piétons et voitures, a confirmé un porte-parole des services d’urgence de la métropole sud-africaine.
« Tôt dans la matinée, nous avons réussi à récupérer le corps d’un homme sur le site de l’explosion », a déclaré à la presse Robert Mulaudzit, précisant à la mi-journée que le nombre des blessés était passé à 48 en tout.
Les rues autour de celle qui a été littéralement fendue par l’explosion, en pleine heure de pointe mercredi en fin d’après-midi, restaient fermées.
Les dégâts sur cet axe très emprunté par les minivans qui servent de taxis collectifs, entre fissures et trous dans la chaussée, évoquaient un film catastrophe ou les lendemains d’un séisme.
Les services d’urgence avaient initialement pointé une possible explosion de conduites souterraines de gaz, mais la compagnie de gaz Egoli a rapidement affirmé qu’il était « peu probable » que l’explosion « ait été causée par une conduite de gaz ou une fuite ».
« Notre réseau n’a subi aucune perte de pression, ce qui indique que les conduites sont intactes. Nos clients dans la zone continuent à recevoir du gaz sans interruption », avait ajouté la société dans la soirée.
Plus tard dans la nuit, la compagnie a annoncé avoir détecté « une petite fuite » sur une conduite secondaire, mais estimé que cette « fissure dans le tuyau a été causée par l’effondrement de la route » et non l’inverse.
Par ailleurs « une ou deux bouches d’égout ont explosé et une substance blanche semblable à un gaz s’échappe de ces ouvertures », a affirmé Egoli gas.
Des témoins ont évoqué des odeurs chimiques et des échappées de vapeur, mais les autorités n’avaient pas d’autre information à communiquer dans l’immédiat.
Les enquêteurs continuent à « rechercher la source » de l’explosion, a affirmé jeudi Panyaza Lesufi, Premier ministre provincial.
Le périmètre reste en place et la police éloigne les passants ou les curieux qui s’approchent de la scène, afin de « permettre aux experts de faire leur travail » et assurer la sécurité publique, a expliqué le chef de la police pour la province Elias Mawela.
« Il s’agit de maintenir la scène intacte » pour les enquêteurs, a-t-il expliqué, mettant en garde aussi contre les risques d’une explosion secondaire.
Les sans-abris qui passent souvent la nuit sur les trottoirs de ce quartier historique mais très délabré de la ville ont été transférés vers des foyers temporaires, a indiqué la mairie.