L’Unicef a annoncé samedi avoir lancé « un appel d’offres d’urgence » afin d’obtenir des vaccins contre le mpox pour pouvoir aider les pays les plus durement touchés.
Cet « appel d’offres d’urgence est conçu pour garantir un accès immédiat aux vaccins disponibles contre le mpox ainsi que pour accroître la production », précise le communiqué.
Dans le cadre de cet appel d’offres, l’Unicef souhaite mettre en place des accords d’approvisionnement lui permettant d’acquérir et de distribuer les vaccins « sans délai, une fois que les pays et les partenaires auront assuré le financement, confirmé les besoins et leur niveau de préparation, et que les exigences réglementaires pour l’acceptation des vaccins seront en place ».
La recrudescence du mpox en Afrique, qui touche la République démocratique du Congo (RDC) et d’autres pays du continent (notamment le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda), et l’apparition d’un nouveau variant (1b) ont poussé l’OMS à déclencher le 14 août son plus haut degré d’alerte sanitaire mondiale.
Plus de 18.000 cas suspects de mpox, dont 629 décès, ont été signalés cette année en RDC, « qui est l’épicentre de la crise », selon le communiqué, qui précise que « quatre décès sur cinq concernent des enfants ».
Il existe deux grandes familles, dites « clades », du virus. Le clade 1 est surtout présent en Afrique centrale, dans le bassin du Congo. Le clade 2 circule lui plutôt en Afrique de l’Ouest.
Deux sous-groupes de mpox circulent en RDC : le clade 1a, dans l’ouest du pays et le clade 1b, dans l’est.
L’OMS recommande l’utilisation des vaccins MVA-BN, produit par le laboratoire pharmaceutique danois Bavarian Nordic, ou LC16, produit par l’entreprise japonaise KM Biologics, ou du vaccin ACAM2000, produit aux Etats-Unis, lorsque les deux premiers ne sont pas disponibles.
Le MVA-BN et le LC16 n’ayant pas encore obtenu la « préqualification » complète de l’OMS, un processus long et complexe, l’organisation a lancé un examen d’urgence.
« L’OMS examine actuellement les informations soumises par les fabricants le 23 août et devrait achever son examen en vue de l’inscription sur la liste des utilisations d’urgence d’ici la mi-septembre », indique le communiqué.
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