Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
– « Bombes superpuissantes » à Marioupol –
Marioupol (sud) a été frappée mardi par deux « bombes superpuissantes », a indiqué la municipalité sans pouvoir donner de bilan.
Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, Quelque 100.000 civils sont toujours coincés dans la grande ville portuaire, où des chars russes sont entrés après des semaines de bombardement.
Trois couloirs humanitaires devaient être ouverts entre la ville de Zaporojie et des localités proches de Marioupol, que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie de « tout simplement détruire ».
La ville d’Avdiivka, toute proche de Donetsk dans l’est de l’Ukraine, a été la cible dans la soirée de lundi d’une attaque russe qui a fait au moins cinq morts et 19 blessés, a annoncé mardi une responsable ukrainienne.
– « Jamais nous ne sous rendrons », dit le maire de Kiev –
« Dans le pire des cas nous mourrons, mais jamais nous ne nous rendrons », s’est exclamé mardi le maire de Kiev, Vitali Klitschko, devant le Conseil de l’Europe alors que les troupes russes tentent d’encercler sa ville.
La capitale ukrainienne est soumise à un nouveau couvre-feu depuis lundi soir et jusqu’à mercredi matin, le troisième depuis le début de la guerre.
Au moins une personne a été tuée mardi dans une attaque de drones sur un bâtiment de Kiev, a constaté l’AFP sur place.
– Nouvelles sanctions occidentales en vue –
Les Occidentaux vont annoncer jeudi « de nouvelles sanctions contre la Russie et renforcer » celles qui existent déjà, a annoncé mardi la Maison Blanche.
Washington a assuré par ailleurs que les Etats-Unis n’avaient « pas vu la Chine fournir de l’équipement militaire à la Russie » depuis le récent échange du président Joe Biden avec son homologue chinois Xi Jinping, tout en assurant que Washington « continuait à surveiller » de telles potentielles actions de la part de Pékin.
Le président français Emmanuel Macron a de son côté dénoncé l’usage par la Russie « d’armes explosives dans des zones densément peuplées », estimant que « tout, dans l’agression de l’Ukraine par la Russie, est inacceptable ».
– Zelensky prêt à un « compromis » –
Le président ukrainien s’est dit prêt à discuter avec son homologue russe Vladimir Poutine d’un « compromis » sur le Donbass et la Crimée pour « arrêter la guerre », estimant toutefois que tout compromis devrait être ratifié par les Ukrainiens par référendum.
Le Kremlin a jugé de son côté mardi que les pourparlers en cours avec Kiev n’étaient pas assez « substantiels ».
– Contre-offensives ukrainiennes –
L’armée ukrainienne mène des contre-offensives qui ont permis, dans le sud notamment, de reprendre du terrain sur les troupes russes, a assuré mardi le porte-parole de Pentagone.
Les militaires ukrainiens « sont désormais, dans certaines situations, à l’offensive », a déclaré John Kirby sur CNN, affirmant qu’ils « pourchassent les Russes et les repoussent en dehors de zones où les Russes étaient par le passé ».
– Zelensky demande la médiation du pape –
Volodymyr Zelensky a invité le pape François à jouer le rôle de médiateur dans les négociations entre Kiev et Moscou. « On apprécierait le rôle médiateur du Saint-Siège pour mettre fin à la souffrance humaine », a-t-il tweeté après un entretien téléphonique avec le pape.
Dans un discours devant les parlementaires italiens, le président ukrainien a par ailleurs mis en garde le pays sur un afflux de migrants menacés par la faim en raison de l’invasion de l’Ukraine.
M. Zelensky, qui s’exprimera mercredi par vidéo devant l’Assemblée nationale française et le parlement japonais, doit s’adresser par visioconférence aux dirigeants des pays de l’Otan qui se réunissent jeudi à Bruxelles pour un sommet extraordinaire.
– La Russie n’utilisera l’arme nucléaire qu’en cas de « menace existentielle » –
Moscou n’utilisera l’arme nucléaire en Ukraine qu’en cas de « menace existentielle » contre la Russie, a déclaré mardi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov sur la chaîne CNN International.
« Nous avons une doctrine de sécurité intérieure, cela est public, vous pouvez y lire toutes les raisons pour l’utilisation des armes nucléaires. Et s’il s’agit d’une menace existentielle pour notre pays, alors elles peuvent être utilisées en accord avec notre doctrine », a-t-il dit.
– L’opposition bélarusse appelle à des sanctions contre Loukachenko –
Pavel Latouchko, figure de l’opposition bélarusse, a appelé mercredi à des sanctions contre le Bélarus aussi dures que celle visant la Russie et à des poursuites judiciaires contre son président Alexandre Loukachenko, « complice » de Vladimir Poutine dans l’invasion de l’Ukraine.
– Plus de 3,5 millions de réfugiés –
Plus de 3,5 millions de personnes ont fui l’Ukraine et les combats déclenchés par l’invasion de l’armée russe, selon le décompte de l’ONU publié mardi.
Parmi ceux-ci, près de 200.000 réfugiés ont été évacués de Pologne par le train vers d’autres pays d’accueil, a annoncé mardi la compagnie PLK qui gère le réseau ferroviaire polonais.