Le pétrole en baisse à cause d’inquiètudes sur l’économie chinoise

Les cours du pétrole baissent mardi, plombés par des annonces économiques décevantes de Pékin et à cause de craintes sur l’approvisionnement du Moyen-Orient en raison du conflit dans la région.

Vers 09H30 GMT (11H30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, qui avait dépassé les 80 dollars lundi, perd 2,05% à 79,27 dollars.

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Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, baisse de 2,15% à 75,48 dollars.

Dans une conférence très attendue par le marché mardi, « le gouvernement chinois n’a proposé aucune nouvelle mesure de relance », malgré une économie à la peine qui inquiète les investisseurs, souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

Les autorités chinoises avaient annoncés des mesures économiques ces derniers jours, mais celles-ci n’ont pas convaincu les investisseurs.

Or, la Chine étant le premier importateur d’or noir, sa santé économique influence fortement les cours du pétrole.

La chute du cours mardi intervient au lendemain du dépassement du seuil de 80 dollars lundi, le plus haut niveau du Brent depuis plus d’un mois, poussé par la situation au Moyen-Orient.

« Le Brent reste 5 à 10 dollars au-dessus du niveau auquel il s’échangerait s’il n’y avait pas de risque d’embrasement », estime Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.

Depuis l’attaque iranienne aux missiles sur Israël il y a une semaine, le monde attend en effet la riposte promise par l’Etat hébreu.

Cette prime de risque géopolitique a cependant « une date d’expiration imprévisible », qui tire le cours du brut à la baisse, indique Tamas Varga, analyste chez PVM.

A court terme, les prix pourraient augmenter à cause du conflit et ses possibles conséquences sur l’approvisionnement iranien, mais à plus long terme, les analystes s’attendent à des prix déprimés en 2025.

L’Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) dispose d’une capacité inutilisée de près de « 6 millions de barils par jour et l’Arabie Saoudite est à elle seule capable d’augmenter sa production de près de 3 millions de barils par jour », souligne Ole Hvalbye, analyste chez SEB.

© Agence France-Presse

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