Le Guide - Législatives 2024

L’Australie appelle à libérer une journaliste détenue en Chine depuis 2020

L’Australie a appelé lundi à la libération de la journaliste australienne Cheng Lei, en détention en Chine depuis 1.000 jours, pour laquelle les autorités de Canberra ont fait part de leur « profonde inquiétude ».

- Publicité -

Cheng Lei, qui officiait sur la chaîne publique chinoise en anglais CGTN, a été placée en détention en août 2020. Cette mère de deux enfants est poursuivie par Pékin pour « divulgation de secrets d’Etat à l’étranger ».

La ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong a fait part de « sa profonde inquiétude » au regard des retards successifs qui ont marqué la procédure concernant la journaliste, dont beaucoup en Australie estiment qu’elle est liée à des motifs politiques.

« En dépit du fait qu’elle a été séparée de sa famille pour si longtemps, elle a montré une résilience et un courage immenses », a ajouté la ministre. « Tous les Australiens voudraient la voir réunie avec ses enfants. »

La cheffe de la diplomatie australienne a déjà laissé entendre que la détention de Mme Cheng et d’autres ressortissants australiens en Chine constituait une pierre d’achoppement dans les relations par ailleurs dégradées entre Canberra et Pékin.

Les « différents droits légaux (de Cheng Lei) sont garantis, en accord avec la loi », a réagi lundi le ministère des Affaires étrangères chinois.

« Le crime dont Cheng Lei est soupçonnée été traité par les autorités chinoises compétentes conformément à la loi », a déclaré lors d’une conférence de presse un porte-parole, Wang Wenbin.

Un ami de la journaliste emprisonnée, Nick Coyle, a lancé un vibrant appel à sa libération dans une tribune publiée par le quotidien The Australian.

« Mille jours plus tard, nous ne savons toujours pas pourquoi elle a été emmenée, pourquoi elle a été inculpée de violations de la sécurité nationale, un intitulé délibérément vague, ou quand elle sera de retour parmi nous », a écrit M. Coyle.

« Les autres victimes de ce système judiciaire chinois opaque sont, dans le cas présent, ses deux enfants, âgés de 9 et 11 ans » au moment de son arrestation, a-t-il poursuivi.

Cheng Lei n’a que peu de contacts en détention avec le reste du monde: elle a droit à une visite consulaire par mois.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -