Des incidents opposant des groupes de jeunes aux forces de l’ordre ont éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi à la Réunion, au Port et au Chaudron à Saint-Denis, où un commerce a été pillé et des véhicules incendiés, a-t-on appris de source policière.
Au Port (ouest de l’île), les incidents se sont produits dans la foulée des manifestations des collégiens et lycéens ayant entraîné dans l’après-midi l’intervention de la police pour lever des barrages routiers, installés par des jeunes, aux abords d’un lycée. Le commissariat du Port a toutefois refusé de faire de relation entre le mouvement des élèves dénonçant la chaleur dans les salles de cours et les violences de la nuit.
Pendant une bonne partie de la nuit, les policiers de la CDI (Compagnie départementale d?intervention) ont fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser des petits groupes de jeunes qui avaient installé plusieurs barrages, à l?aide de poubelles incendiées et de pierres. Dans le quartier de la Rivière des Galets, une soixantaine de jeunes ont arrêté un camion chargé du marquage de la chaussée et y ont mis le feu. Ils ont également tenté de piller des commerces. Deux jeunes ont été interpellés.
Au Chaudron, quartier populaire à la périphérie de Saint-Denis (nord), une cinquantaine de policiers est intervenue pour démanteler des barrages enflammés installés par des jeunes, essuyant des jets de pierres. Un bar PMU a été pillé, une voiture a été incendiée ainsi qu’un container sur le parking d’une grande surface. La directrice départementale de la sécurité publique Pierette Gunther-Saes s?est rendue sur place.
Le calme est revenu vers 1 h du matin. « Ils ont volé des cigarettes et ont tout cassé. Ce n’est pas la première fois », a témoigné le patron du commerce sur Réunion 1ère radio.
En février 2012, le Port et le quartier du Chaudron avaient connu plusieurs nuits de violences, en marge de manifestations contre la vie chère et le prix des carburants.
L’an dernier, en février, la commune du Port avait été le théâtre de nombreux incidents entre des jeunes réclamant des emplois et la police. Une mairie annexe avait été incendiée.
Le président du Syndicat réunionnais des exploitants des stations service (SRESS) Gérard Lebon a exclu tout lien entre les incidents de la nuit et la grève illimitée des stations service commencée jeudi. « Il y a toujours des personnes malveillantes qui saisissent des opportunités pour agir » a-t-il dit à la radio.
La Réunion: nuit de violences entre des jeunes et la police
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