La police indonésienne a intercepté un camion transportant plus de 200 chiens destinés à l’abattoir, ont annoncé les autorités, ce qui constitue la dernière victoire en date des militants opposés à la consommation de viande de ces animaux.
Le camion transportant les chiens encore vivants a été arrêté samedi soir dans la ville de Semarang, sur la grande île de Java. Cinq personnes ont été interpellées et vont être inculpées en vertu d’un règlement sur la protection des animaux et risquent jusqu’à cinq ans de prison.
« Nous avons obtenu des informations le mois dernier, mais ce n’est que ce soir (samedi, ndlr) que nous avons pu bloquer le transport de 226 chiens », a déclaré dans la nuit de samedi à dimanche le chef de la police locale, Irwan Anwar.
L’Indonésie est l’un des rares pays au monde à autoriser encore la vente de viande de chien et de chat, mais une campagne contre cette pratique gagne du terrain, certaines villes, dont Semarang, imposant des interdictions locales sur ce commerce depuis plusieurs années.
Selon les premiers éléments de l’enquête de police, les chiens étaient en route vers la ville voisine de Surakarta, où ils devaient être abattus et leur viande vendue pour être consommée dans l’ouest de Java.
Des défenseurs de la cause animale ont indiqué avoir signalé le commerce de viande de chien à la police en décembre, mais depuis lors ils avaient perdu la trace de l’opération.
« J’ai reçu des informations pour la première fois le 23 décembre (…) Il y a deux semaines, ils ont réussi à échapper à ma surveillance », a expliqué Christian Yosua Pale, de l’association Animals Hope Shelter Indonesia, qui milite en faveur d’une interdiction totale en Indonésie de la vente de viande de chien et de chat.
« Les chiens, tout comme les chats, ne sont pas du bétail et ne doivent donc pas être destinés à la consommation humaine », a-t-il ajouté.
L’an passé, le célèbre marché de Tomohon, sur l’île des Célèbes, vendant divers animaux, a mis fin à la vente de viande de chien et de chat, sous la pression d’un groupe de défense des droits des animaux qui dénonçait depuis plusieurs années les méthodes d’abattage brutales.
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