L’Inde écrit en ce jeudi 6 septembre une page importante de son histoire. La Cour suprême indienne a, dans un jugement rendu aujourd’hui, dépénalisé les relations homosexuelles.
Cette décision met ainsi fin à une loi de plus de 150 ans datant de l’ère coloniale britannique. L’article 377 du Code pénal condamnait l’ensemble des « rapports charnels contre l’ordre de la nature » et menaçait de prison à vie ceux qui l’enfreignaient.
Cette disposition « était devenue une arme de harcèlement contre la communauté LGBT », a souligné le président de la Cour suprême, Dipak Misra.
Ce développement intervient après plusieurs décennies de lutte en Inde.
Un panel de cinq juges de la Cour suprême avait entendu en juillet les arguments de plaignants homosexuels, parmi lesquels plusieurs célébrités, qui soutenaient que cet article était contraire à la Constitution indienne.
Le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi, conservateur sur les sujets sociétaux, avait choisi de ne pas se positionner sur la question et laissé la dépénalisation de l’homosexualité à l’appréciation de la justice.