Des habitants d’Emilie-Romagne ont exprimé jeudi leur colère après le passage de la tempête Boris, accusant les autorités de ne pas avoir pris de mesures préventives malgré les inondations dévastatrices ayant déjà frappé l’an dernier cette région du nord-est de l’Italie.
Les pluies torrentielles accompagnées de vents violents ayant frappé le centre et l’est de l’Europe, tuant 24 personnes, ont touché à partir de mercredi l’Emilie-Romagne et les Marches, deux régions donnant sur l’Adriatique, entraînant l’évacuation d’un millier de personnes.
Des écoles ont été fermées et des trains annulés alors que les précipitations ont frappé des zones déjà ravagées en mai 2023 par des inondations ayant tué 17 personnes et fait des milliards d’euros de dégâts.
Des habitants de la ville de Faenza s’en sont pris aux autorités, les jugeant responsables des nouveaux dégâts subis par leurs maisons à peine restaurées. « Il y a un mètre et demi d’eau chez moi, de nouveau, alors que je viens de finir de la remettre en état », a confié un résident sous couvert d’anonymat au média italien Local Team.
La région Emilie-Romagne a indiqué à l’AFP qu’un millier de personnes avaient été évacuées.
« Nous sommes en situation d’urgence », a estimé le maire de Ravenne Michele De Pascale sur Radio 24, affirmant que la situation est « très semblable à celle que nous avons vécue en mai » 2023.
« La population est en état d’alerte », a déclaré la présidente de la région Emilie-Romagne Irene Priolo, tout en rappelant que « l’an dernier nous avons évacué » 45.000 personnes et que les dégâts ne devraient pas être aussi importants cette fois-ci.
Elle a aussi défendu son administration face aux critiques, déplorant les « controverses » alors que « tant de travaux de reconstructions ont été achevés ». Irene Priolo a aussi appelé le gouvernement central à débloquer des fonds pour créer de nouveaux réservoirs permettant d’endiguer les fleuves en cas de crue.