Crise migratoire avec Trump: arrivée au Venezuela de 199 migrants expulsés des Etats-Unis

Un avion en provenance du Honduras avec à son bord 199 migrants expulsés des États-Unis est arrivé tôt lundi matin au Venezuela, ont annoncé les autorités, marquant la reprise des vols de rapatriement après un différend sur la politique migratoire de Donald Trump.

Le Venezuela avait annoncé samedi la reprise des vols d’expulsion en provenance des États-Unis, qui avaient été suspendus il y a un mois, les deux gouvernements s’accusant mutuellement de boycotter l’accord d’expulsion conclu en janvier.

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« Aujourd’hui, nous recevons 199 compatriotes », a déclaré le ministre de l’Intérieur vénézuélien Diosdado Cabello à l’aéroport international de Maiquetia de la capitale Caracas.

Il s’agit du quatrième vol emportant des Vénézuéliens expulsés des États-Unis, les deux premiers étant partis d’El Paso, au Texas, le 10 février, suivis d’un autre avec 177 migrants qui avaient été détenus à la prison de Guantánamo à Cuba et rapatriés par la suite via le Honduras.

Les vols s’étaient interrompus après que M. Trump, mécontent du rythme des rapatriements, avait révoqué fin février la licence accordée par l’ancien président Joe Biden au groupe pétrolier américain Chevron pour travailler au Venezuela malgré les sanctions prises contre ce pays.

De son côté, Caracas a dénoncé le fait que le département d’État américain « bloquait » les vols de rapatriement.

« Les vols reprennent », a déclaré M. Cabello. « Si les voyages ont été irréguliers, ce n’est pas du fait du Venezuela. Nous sommes prêts à accueillir les Vénézuéliens où qu’ils soient », a-t-il ajouté.

Ce vol intervient une semaine après l’expulsion de 238 Vénézuéliens vers une prison de sécurité maximale au Salvador, que le président Nicolás Maduro a qualifié d’enlèvement.

Le Venezuela et les États-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques en 2019, lors de la première administration Trump qui a imposé un embargo pétrolier après avoir jugé illégitime la première réélection de Maduro en mai 2018. Washington n’a pas reconnu non plus la réélection du dirigeant vénézuélien à la suite du scrutin de 2024.

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© Agence France-Presse

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