Le thermomètre s’affole lundi dans le sud de la France en raison d’une vague de chaleur qui touche déjà certains sites olympiques et devrait remonter mardi vers la région parisienne, où se déroule la majorité des épreuves.
« Cette journée devrait être la plus chaude de l’épisode caniculaire qui a débuté dimanche » et devrait être « de relativement courte durée mais particulièrement intense », ajoute l’institut météorologique.
Dans le sud-ouest, il faisait déjà 24,4 degrés à la station de Bordeaux-Mérignac à 05h00, selon l’institut météorologique.
Bordeaux accueille des matches des tournois olympiques féminin et masculin de football, mais aucune rencontre n’est programmée lundi.
A Marseille (sud-est), qui accueille des épreuves de voile, la journée de dimanche avait déjà été marquée par une forte chaleur, humide et guère rafraîchie par un vent quasi absent.
Les spectateurs de la marina olympique ont pu profiter de la plage de la zone d’accueil pour se rafraîchir mais les athlètes ont dû attendre en plein soleil que le vent veuille bien se lever.
Sur Paris et sa proche banlieue, où ont lieu la plupart des épreuves olympiques, « les 35°C seront atteints mardi et la nuit de mardi à mercredi sera très chaude, avec des températures minimales autour de 22°C », précise Météo-France.
Le village olympique, qui accueille plus de 10.000 athlètes, a été conçu sans climatisation, par souci écologique, avec des bâtiments garantissant une différence de -6 degrés par rapport à la température extérieure, un système de refroidissement par géothermie ou encore des ventilateurs, mais sans rassurer toutes les équipes.
Les délégations ont ainsi commandé près de 2.500 climatiseurs (sur un total de 7.000 chambres) pour garantir le confort de sommeil de leurs sportifs, avait indiqué début juillet le directeur adjoint du village Augustin Tran Van Chau.
Les organisateurs prévoient aussi de déplacer des épreuves telles que le marathon ou le triathlon pour éviter les pics de chaleur à la mi-journée mais l’essentiel des tribunes temporaires pour les spectateurs ne sont pas ombragées.
« Les vagues de chaleur sont une manifestation emblématique de notre changement climatique, elles sont de plus en plus intenses, fréquentes, précoces et longues », avait souligné Matthieu Sorel, climatologue, lors d’un point de presse samedi de Météo-France sur ce premier épisode de l’année dans le pays.
En France, on observait avant 1989 « en moyenne une vague de chaleur tous les cinq ans », alors que « depuis 2000 elles se produisent à une fréquence annuelle ». Ces vagues de chaleur, a prévenu le spécialiste, « seront deux fois plus nombreuses d’ici 30 ans ».
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