« C’est un moment difficile pour nous. Tout d’abord, je pense aux familles et surtout aux victimes concernées par ces affaires qui se produisent tous les jours dans notre pays et dans le monde entier », a réagi le nouveau sélectionneur de la « Seleçao », Dorival Junior, vendredi au stade de Wembley à Londres, où le Brésil doit jouer samedi contre l’Angleterre.
L’ancien attaquant Robinho vient de passer sa première nuit en détention au Brésil après sa condamnation à neuf ans de prison pour un viol collectif en Italie en 2017. L’ex-latéral Dani Alves est, lui, emprisonné en Espagne après sa condamnation le mois dernier, dont il a fait appel, à quatre ans et demi de réclusion pour le viol d’une jeune femme en décembre 2022 dans une discothèque de Barcelone.
« S’il a été prouvé qu’il y a eu un crime quelconque, il doit être puni. Même si ça me fait mal de dire cela à propos d’une personne avec laquelle j’ai toujours eu une relation exceptionnelle », a ajouté le sélectionneur de 61 ans à propos de Robinho qu’il a côtoyé au sein du club de Santos de 2010 à 2015.
Capitaine contre les Anglais, en l’absence de Casemiro et Marquinhos, le latéral Danilo n’a pas commenté directement les affaires Alves et Robinho mais a appelé les instances du football à des actions de sensibilisation auprès des jeunes footballeurs « en nous mettant à la place des femmes de manière empathique ».
Dans un communiqué, la Confédération brésilienne de football (CBF) et le comité technique de la « Seleçao » ont exprimé leur solidarité « avec les victimes des deux crimes brutaux commis par les anciens joueurs ».
Dans un environnement où « le machisme règne », les hommes doivent « combattre non seulement la violence sexuelle, mais toutes sortes de violence », a insisté le président de la CBF, Ednaldo Rodrigues.
Le silence de la Seleçao avait été vivement critiqué, notamment par les internationales brésiliennes Ary Borges et Kerolin.
Un tribunal de Barcelone a donné mercredi son feu vert à une remise en liberté de Dani Alves dans l’attente de son jugement en appel, moyennant le paiement d’une caution d’un million d’euros, une décision dénoncée par l’avocate de la plaignante mais aussi par le président brésilien Lula.
L’équipe du Brésil, quintuple champion du monde, décimée par les forfaits et en plein doute après une série de mauvais résultats, doit jouer deux matches amicaux de gala contre l’Angleterre, samedi à Wembley, et l’Espagne, mardi à Madrid.
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