La direction de Serveng Ltd, experte dans la gestion des déchets et en solutions de génie civil, est sous le choc après le décès de leur employé, Dineshkumar Chinnadurai, survenu hier, à la suite des blessures qu’il a subies lors d’un accident à la station de transfert de Roches Bois le 27 juillet. Ce ressortissant indien de 34 ans était sous surveillance médicale à la Burns Unit de l’hôpital Victoria depuis cet incident tragique.
Un drame qui aurait pu être évité si les autorités dites compétentes, dont le ministre de l’Environnement, de la Gestion des déchets solides et du Changement climatique, Kavy Ramano, avaient réagi promptement en désamorçant la bombe écologique à retardement qui a mis en péril la santé et la vie des riverains vivant autour de la zone abritant ladite station de transfert de déchets où l’anarchie régnait en maître.
L’état de santé de Dineshkumar Chinnadurai, qui a subi des brûlures lors de l’incendie, était jugé sérieux par les médecins au cours de la semaine écoulée. Admis aux soins intensifs depuis samedi soir, le ressortissant indien, marié et père d’un enfant, a été piégé dans la cabine de la pelleteuse où il travaillait. Deux autres individus sur place ont également subi des brûlures. L’un d’eux a été admis dans une clinique privée de la capitale, tandis que l’autre a quitté l’hôpital samedi soir après avoir reçu des soins. « Malgré nos efforts pour permettre à un de ses proches de se rendre à son chevet, cela n’a pas été possible. Malheureusement, nous avons perdu notre collègue. Nous adressons nos sincères condoléances à sa famille et à ses proches, ainsi qu’à ses collègues en ces moments extrêmement douloureux. Les démarches nécessaires seront entreprises pour rapatrier le corps de M. Chinnadurai en Inde avec le plus grand respect et dignité. Nous exprimons notre gratitude à tous ceux qui nous ont manifesté leur solidarité et accordé leur soutien, en particulier le personnel médical et paramédical de l’hôpital Victoria », souligne la direction de Serveng Ltd dans un communiqué.
Dans son édition du 26 février 2023, Week-End avait fait état, image à l’appui, de l’éclatement d’un impressionnant incendie le 24 février aux abords de la station de transfert qui avait profondément choqué les habitants de Roche-Bois.
De nature à convaincre les autorités à changer leur fusil d’épaule et d’accroître les mesures de sécurité à l’intérieur et autour de la station de transfert ? Que nenni ! La politique de l’autruche a prévalu en dépit de l’assurance donnée par une source au sein de la Solid Waste Management Division (SWMD) opérant sous l’égide du ministère de l’Environnement, qui nous avait déclaré, à l’époque, que, « se basant sur l’anarchie qui règne à la station, une table ronde regroupant le gestionnaire du site, les cadres de notre ministère et les forces de l’ordre s’impose pour tacler ce fléau. » La table ronde a eu lieu mais… seulement lundi dernier !
Le ministre Kavy Ramano a annoncé le début des consultations pour trouver un nouveau site, car le centre de Roche-Bois est saturé et il a été décidé de le délocaliser. Il a ajouté qu’une nouvelle stratégie pour le transfert des déchets solides de la capitale était en cours d’élaboration. Ce dernier a aussi fait ressortir qu’une enquête est en cours par la police et les pompiers pour déterminer la cause de cet incendie.