Trafic de drogue entre La Réunion et Maurice : Franklin extradé à la Réunion en Business Class

Après presque un an de tractations, Jean-Hubert Célerine, alias Franklin, a été extradé hier soir à La Réunion.

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Arrivé hier soir à la Réunion sous escorte de trois gendarmes, Jean-Hubert Célerine, assisté de Me Fabian Gorce, a été présenté à un magistrat du parquet puis devant le juge des libertés, qui lui a signifié son placement en détention au centre pénitentiaire de Domenjod. Auparavant, Franklin a fait opposition au jugement l’ayant condamné à son absence. Il sera donc rejugé devant le tribunal correctionnel, à l’audience du 2 mai prochain.

Le fait inhabituel c’est que le prévenu a eu le privilège de voyager en business class et qu’Air Mauritius a dû pour se faire mettre un A330 à la disposition de la police mauricienne. D’ailleurs l’avion a décollé avec 3h02 minutes de retard pour quitter Maurice à 19h22 au lieu de 16h20 comme prévu initialement et a atterri à Gillot à 2h01. Ce vol est normalement et quotidiennement assuré par un ATR 72 avec des changements lorsque le nombre de passagers l’exige ou si il y des manques d’avion pour pannes.

Le Mauricien d’une trentaine d’années était réclamé par la justice française, qui l’avait condamné le 2 juillet 2021 à sept ans d’emprisonnement pour trafic de stupéfiants. Alors jugé par défaut, l’homme était apparu comme le « cerveau » d’un trafic de drogue entre La Réunion et Maurice sur lequel les gendarmes français enquêtaient depuis 2017. Malgré les demandes de coopération judiciaire de la France à l’époque, le suspect était toujours passé entre les mailles du filet, continuant à circuler librement entre Maurice et d’autres pays du monde.

Ce n’est qu’à la faveur de récentes révélations sur son implication possible dans un scandale politico-financier à Maurice que Franklin a finalement été mis en cause par les autorités mauriciennes pour blanchiment. Il était depuis plusieurs mois détenu à la prison de Melrose, d’où il aurait finalement accepté son extradition après l’avoir longtemps contestée.

En août 2023, son complice présumé, Jean-Désiré Décidé, dit « Nono », avait suivi le même chemin. Condamné à sept ans en première instance, le Mauricien avait vu sa peine ramenée à quatre ans lors du réexamen de l’affaire en sa présence.

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