C’est le Central CID (CCID) qui collabore avec la Divisional Supporting Unit (DSU) sur une enquête pour prostitution dans un salon de beauté à Curepipe. Depuis le week-end, la Criminal Investigation Division (CID) de la région, qui doit normalement prendre en charge ce dossier, a été évincée. Les Casernes centrales ont plutôt dépêché deux officiers de l’équipe du DCP Jangi pour s’y pencher.
La proximité de la propriétaire (34 ans) du salon de beauté avec certains officiers de police explique que cette enquête se déroule autrement. De plus, les limiers se demandent comment certains éléments pouvaient bien ignorer les activités qui s’y déroulaient. Ce dossier pourrait prendre une autre tournure après que la DSU a saisi deux pages d’un cahier au domicile de la suspecte à Lalmatie cette semaine.
Celles-ci, datées du 15 et 16 juillet, contiennent les noms des filles qui auraient proposé des faveurs sexuelles, les montants reçus, le temps passé pour les activités, et même quelques noms de supposés clients. Les enquêteurs étudient ces deux pages qui pourraient livrer pas mal d’informations sur ceux qui fréquentent ce salon.
C’est le samedi 30 juillet que la DSU a perquisitionné ce salon de beauté où était présente une femme de 19 ans. Lors de cette perquisition, les policiers ont mis la main sur une certaine quantité de préservatifs, un registre de présence et un appareil DVR. La jeune femme a expliqué que la propriétaire l’a employée pour avoir des rapports sexuels avec des clients. Elle devait remettre Rs 300 à la trentenaire et elle gardait le reste de l’argent que lui donnait tout client. Après cette perquisition, le dossier n’a pas été référé à la CID alors que généralement, la DSU ne mène pas d’enquêtes, car ses éléments sont plutôt sur le terrain, donnant assistance aux autres unités comme la police régulière, la CID ou encore l’Anti Drug & Smuggling Unit (ADSU).
C’est sous la supervision du CCID que cette équipe de la DSU a arrêté la propriétaire du salon la semaine dernière et l’a placée en détention. Son interrogatoire s’est tenu dans un bureau de la DSU à Curepipe. Et lundi, les policiers ont perquisitionné sa maison où ils ont saisi du gel pour massage, de la vaseline et deux pages d’un cahier sous des sous-vêtements dans son armoire. À ce sujet, elle a répondu : « Sa de paz kaye la ena tou detay bann aktivite sexuel ki deroule dan mo salon sa dat la ». Elle a demandé aux policiers de « tir sa dokiman la ladan ».
Les limiers scrutent ces deux pages et comptent questionner les filles qui ont travaillé dans le salon ces jours-ci. Ils souhaitent savoir à qui elles ont proposé des relations intimes. De son côté, à ce stade, la propriétaire n’entend rien dévoiler sur l’identité de ses clients. Elle est actuellement en cellule au centre de détention de Vacoas.