Un policier originaire de Maurice, Ravi Canhye, qui réside à Poole, en Angleterre, a été condamné à 16 ans et demi de prison pour avoir « abusé de sa position de confiance » en violant violemment une amie et en agressant sexuellement une deuxième femme.
Le constable de police Ravi Canhye, qui servait au sein de la police de Dorset, a été reconnu coupable de deux chefs de viol, d’une tentative de viol, de trois chefs d’agression sexuelle contre la première victime, ainsi que d’un chef d’agression sexuelle contre la deuxième femme.
Lors du procès au Winchester Crown Court, il a été révélé que cet homme de 47 ans, originaire de l’île Maurice, avait giflé et maltraité la première victime avant de la violer violemment tout en l’insultant verbalement. Il l’avait ensuite menacée d’abus avec sa matraque et une bouteille de vodka.
La juge Jane Miller, qui a condamné Canhye, a déclaré que la première victime avait été soumise à « un épisode persistant, dégradant et véritablement accablant d’humiliation sexuelle et physique ».
Elle a ajouté : « Votre comportement était prédateur, égoïste et indifférent envers ces deux femmes. Le fait que vous soyez un policier en fonction aggrave la situation, car vos victimes avaient placé en vous un certain niveau de confiance. »
La juge a également émis une ordonnance restrictive à l’encontre de Canhye, l’a inscrit au registre des délinquants sexuels et lui a imposé une ordonnance de prévention des dommages sexuels (SHPO) l’obligeant à signaler à la police toute relation sexuelle future.
Sarah Jones KC, procureure, a déclaré au jury que Canhye avait « perdu le contrôle » après avoir beaucoup bu, ce qui l’avait « changé ou désinhibé » et qu’il s’était comporté comme un « animal ».
Dans une déclaration de victime lue devant le tribunal, la première victime a déclaré qu’elle n’était plus une personne « heureuse et confiante » en raison de l’attaque.
Elle a dit qu’elle se sentait « honteuse et embarrassée » et isolée de ses amis, souffrant d’anxiété, de cauchemars et de flashbacks.
Elle a ajouté qu’elle était « battue et meurtrie » après l’incident et a déclaré : « L’indignité de la situation était presque insupportable. »
La deuxième victime a déclaré qu’elle était choquée d’apprendre que Canhye était un policier, ajoutant : « Je ne pouvais pas croire qu’une personne qui se comportait de cette manière puisse en être un, il a abusé de sa position de confiance. »
Elle a ajouté qu’elle se sentait « effrayée de quitter ma maison ».
La procureure a décrit l’incident d’avril 2022 en disant que la première victime avait eu peur et avait obéi à ses ordres.
Mme Jones a déclaré : « Il est arrivé un moment où, dit-elle, à chaque fois qu’il était trop brutal, quand il lui faisait mal, cela l’excitait et le rendait pire dans ce qu’il faisait. »
Elle a ajouté : « Elle considérait qu’il se comportait comme un animal et que cette vision semblait le pousser encore plus loin. »
Dans son témoignage, la première plaignante a déclaré : « C’était un ami, je l’aimais bien, très poli, très courtois envers moi, je lui faisais confiance en tant qu’ami, je lui faisais aussi confiance parce qu’il était policier. J’avais quelques sentiments, mais je ne les vocalisais pas. »
L’agression sexuelle contre la deuxième victime a eu lieu le lendemain, lorsque les deux femmes sont retournées chez le prévenu par souci pour son bien-être en raison de sa forte consommation d’alcool.
La police de Dorset a confirmé que Canhye, qui avait travaillé dans la fonction publique pendant plus de 20 ans, avait été suspendu après les accusations portées contre lui et qu’il faisait l’objet de procédures pour faute professionnelle.
Le tribunal a appris que le prévenu était originaire de l’île Maurice et avait travaillé dans la santé psychiatrique avant de devenir agent de police spécial et de rejoindre la Metropolitan Police en 2009, avant de finalement rejoindre la force de Dorset.
James Newton-Price, en défense, a déclaré que Canhye avait démissionné de la force et a ajouté : « Le résultat est dévastateur pour M. Canhye, non seulement en ce qui concerne sa réputation, mais aussi sa carrière. »
Il a ajouté : « Il n’aurait pas agi comme il l’a fait sans sa forte consommation d’alcool. »