L’interrogatoire de l’ex-CEO de la MIC, Jitendra Bissessur, tremplin pour arriver au Mastermind de l’Apavou Deal avec un jackpot de Rs 300M/Rs 400M
L’Audit Trail des comptes de Verde Frontier depuis le 7 juin de l’année dernière, la Trump Card de la Financial Crimes Commission
L’opération Savat Dodo — saison II — portant sur l’Apavou Deal de Rs 2,4 milliards avec un jackpot de Rs 300M/Rs 400 M, a pris une tournure décisive au cours de la semaine écoule. Le Non-Executive Independent Director sur le board de la Mauritius Investment Corporation Limited, Louis Rivalland, Chief Executive de la Swan, a lâché une bombe lors de son interrogatoire au QG de la Financial Crimes Commission (FCC) mercredi dernier.
En présence de son conseil légal, Me Rishi Pursem, Senior Counsel, il a été des plus catégorique, le procès-verbal, autorisant soi-disant la conclusion de l’Apavou Deal pour un montant des Rs 2,8 milliards, a été falsifié. Il l’a répété lors de son interrogatoire under warning et il a pris le soin d’en faire état dans une déclaration à la presse à la conclusion de son interrogatoire en cours de soirée. Ainsi, à partir de ce détail crucial, les limiers de la Financial Crimes Commissont ont donné une nouvelle orientation à l’enquête.
En fin de semaine, soit jeudi et vendredi, la Financial Crimes Commission a installé ses quartiers dans les locaux de la Bank of Mauritius Tower en vue de retrieve informatiquement tous les fichiers relatifs à la vente des actions du groupe Apavou au sein d’EastCoast Hotel Investment Ltd et du lease de l’hôtel Ambre à Sun Resorts Ltd, demande qui remonte à février de l’année dernière. Le deal fut conclu le 7 juin pour un montant de Rs 2, 4 milliards.
L’exercice à la Banque de Mauri-ce, qui a duré 48 heures, avait pour objectif de dresser un Timeline de ces tractations derrière les rideaux avec des interventions occultes et aussi de soutenir la position défendue par Louis Rivalland qu’à « aucun moment le conseil d’administration de la MIC n’a approuvé l’achat de l’hôtel Ambre, soit les 70% des actions d’EastCoast Hotel Investment, pour une valeur de 48 millions d’euros, soit l’équivalent de Rs 2,4 milliards. »
Les fichiers informatiques recouvrés dans les archives de la Mauritius Investmet Corporation Limited à ce jour devront être en mesure de confirmer que les deux anciens Deputy Governors de la Banque de Maurice, en l’occurrence Mardayah Kona Yerukunondu et Hemlata Sadhna Sewraj-Gopal, siégeant également sur le board de la MIC, étaient parfaitement au courant des recommandations et conditions imposées par le board et l’Investment Committee, soit les Ins and Outs de cette affaire. Louis Rivalland maintient que « la transaction pour l’hôtel ne pouvait dépasser Rs 3 milliards. Cela signifie que 70% de Rs 3 milliards équivaut à Rs 2,1 milliards. Le conseil a clairement précisé qu’à aucun moment la transaction ne pouvait excéder Rs 2,1 milliards.
Les kits de fichiers informatiques récupérés par la Financial Crimes Commission devraient mettre à rude épreuve la ligne de défense au sujet du montant de Rs 2,4 milliards de ces deux proches collaborateurs de l’ancien gouverneur de la Banque de Maurice, Harvesh Seegoolam. Mais à ce stade, aucune indication n’est disponible si les anciens Deputy Governors de la Banque de Maurice reviendront à la Financial Crimes Commission pour être confrontés à ces éléments et coopérer avec l’enquête.
Mais ce qui semble la certitude est que ces documents accréditant la thèse de la falsification des minutes of proceedings pèsent de tour leur poids lors de la prochaine convocation, devant intervenir dès cette semaine, de l’ancien Chief Executive Officer de la Mauritius Investment Corporation Limited, Jitendra Bissessur, le pivot présumé de ce pacte de corruption et de blanchiment au sein de cette filiale de la Banque de Maurice. Face à la pression des preuves irréfutables, il pourrait n’avoir d’autre choix que de jouer cartes sur table au sujet de l’identité du mastermind de l’Apavou Deal.
Par contre, la convocation incontournable des promoteurs de la société Verde Frontier Limited avec les fonctions d’apporteur d’affaires pour le compte de la Mauritius Investment Corporation Limited dégagera une autre piste menant aux ultimate beneficiairy owners du pactole de Rs 400 millions de l’Apavou Deal. Soit avec le consentement du couple Dirish K. Noonaram et Venna Pavaday Noonaram, soit par le truchent d’un Judge’s Order de la Cour suprême, la Financial Crimes Commission s’engagera dans un audit trail pour établir et dévoiler le réseau de blanchiment et les bénéficiaires de cette fraude massive au préjudice de la Mauritius Investment Corporation Limited. Tout indique que l’opération Savat Dodo — saison II n’a pas encore révélé tous ses secrets.