Deux charges provisoires de « Misuse of Fake Profile » et de « Prohibition of Acts of Terrorism » ont été retenues contre les cinq suspects, dont Sherry Singh, arrêtés par la Special Striking Team du Commissaire de police dans le cadre de l’enquête sur les « Moustass Leaks ». La Cour a cependant autorisé ce soir la libération de ces derniers, sous conditions. Le bureau du Directeur des Poursuites Publiques (DPP) ne s’est pas opposé à la libération des suspects contrairement à la police.
C’est devant le Week-end Court que les cinq individus ont été présenté ce samedi 2 novembre. La police s’est opposée à leur remise en liberté sous caution. Leurs avocats respectifs ont toutefois déposé des motions en ce sens et le rulling de la magistrate a été rendu ce soir en Cour de Port-Louis.
L’une des conditions du bail est que les suspects ne doivent pas de discuter de cette affaire en public.
Me Urmilla Boolell, avocate de Sherry Singh, a déclaré que ce qui s’est passé aujourd’hui, est très triste, car dit-elle, « on ne pas brandir le mot terrorisme à droite et à gauche, n’importe comment, sans avoir les preuves et être sûr de ce qu’on fait, c’est terriblement sérieux ».
« Heureusement que le bureau du DPP a fait les choses correctes. Ils sont venus en Cour aujourd’hui et ils ont dit qu’ils n’ont pas vu qu’il y avait matière à ce que le « bail » soit donné. C’est très triste que malgré qu’il ait eu leur caution aujourd’hui, qu’ils aient eu à passer 48 heures de calvaire », déclare-t-elle.
Ils sont ainsi libérés sur parole jusqu’à lundi. Un couvre-feu leur sera imposé et d’autres conditions.
Selon Rouben Mooroongapillay, également avocat de Sherry Singh, « il y a un seul témoin avec des évidences très faible ». Il demande à ce que les institutions soient respectées. Il a expliqué que le DPP est d’avis que « the nature of the evidence does not match the charge of cyber terrorism », qu’ils ont mis contre son client.
Pour rappel, le vendredi 1er novembre, Nardeem Reshad Varsally, Kaviraj Ramjhuria, Jamirouddin Mohammad Yeadally l’ancien attaché de presse du ministre Anwar Husnoo et Leevy Frivet le chargé de communication de One Moris, soupçonnés d’être à l’origine du faux profil « Missie Moustass », ont été interpellés et conduit au poste de police où ils ont passé plus de 24 heures en détention policière. Sherry Singh a, quant à lui, été arrêté à la suite d’une perquisition à son domicile dans l’après-midi.
Ils ont tous été autorisés à rentrer chez eux ce samedi soir.