Mort de Pravin Kanakiah : interrogations autour de l’identification du défunt via Safe City

Le flou persiste entourant l’identification de Pravin Kanakiah par la police à travers les cameras Safe City. L’enquête judiciaire ayant pour but de faire la lumière sur la mort de l’ex-Procurement Officer s’est poursuivie ce lundi en cour de Souillac.

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Ce lundi, deux témoins ont été entendus. Parmi eux figurent le constable Seedanie, qui est posté au poste de police de Souillac.

Lors de sa déposition, le policier a fait ressortir qu’il est celui qui a été chargé du visionnage des images des cameras Safe City.

Après avoir reçu des instructions verbales de la part de son supérieur, il dit avoir consulté les vidéos de cinq caméras afin de tenter d’identifier Pravin Kanakiah la veille de sa mort, soit le 10 décembre 2020.

Le bureau du DPP était représenté par Me Damodar Bissessur. (DB)

DB : Concernant cette affaire,vous confirmez avoir vu les images des cameras Safe City dans la région ?
CS (Constable Seedanie) : Oui
DB : De 8h du matin, le 10 décembre 2020, jusqu’à 10 h le lendemain ?
CS : Oui.
DB : Dites-nous où se trouvent les cameras que vous avez visionnées.
Cs : J’en ai regardées cinq dans cette région. Elles se trouvent à : 1 – La Roche qui Pleure
2- Parking de Gris-Gris
3 – La gare de Souillac
4 – Près du jardin Telfair à Souillac
5 – Près du Restaurant à Souillac
DB : Quel en est le résultat ?
CS : En les regardant, j’ai vu plusieurs personnes et plusieurs vehicules. Mais vous ne pouvez pas faire de zoom pour reconnaître les personnes. Ceux que j’ai vu ne correspondait pas à la description de Pravin Kanakiah.

Le témoin devait aussi faire ressortir qu’il a agi sous les ordres de le surintendant de police Sookiah avant de se rétracter.
DB : Quelles sont les précisions qu’on vous a données pour vous permettre de l’identifier ?
CS : Il portait un pantalon noir et une chemise rouge. J’avais aussi une photo de lui sur mon téléphone portable.
DB : Vous avez essayé uniquement de l’identifier à travers la couleur de ses vêtements ?
CS : Pas que. Je pouvais le faire si je le voyais sur une camera.
DB : Où avez-vous eu sa photo ?
CS : De Facebook. J’ai cherché son nom et je suis tombé sur sa photo de profile. Je pouvais ainsi le reconnaître.

Le constable devait affirmer aussi qu’il a reçu les instructions de la part de l’inspecteur Rughoonundhun. C’est suivant ces informations qu’il a entrepris de visionner les images des cinq cameras.

Revenant aux vêtements que portait le défunt à la veille de sa mort, Me Bissessur a mis en évidence certaines incohérences.

DB : Le Sergent Tapsee dans sa déclaration a soutenu que Pravin Kanakiah portaient un pantalon et une chemise noir. Qu’avez-vous à dire à ce sujet?
CS : Peut-être que je me suis trompé.
DB : Nous avons aussi une déclaration faisant état de la disparition de Pravin Kanakiah. Elle avait été logée par son épouse. Cette dernière a dit qu’il portait une chemise de couleur rose pâle et un pantalon beige. Donc, je vous demande : qui vous a donné de telles informations, disant qu’il était en noir et rouge?
CS : Je ne m’en souviens pas.
DB : Seriez-vous en mesure de l’identifier sur ces vidéos ?
CS : Oui.

Pour ce qui est du stockage des données des cameras Safe City, le témoin a aussi affirmé que ces images sont conservées pendant trois mois. Elles ne sont plus disponibles à présent. Me Bissessur devait encore lancer : « De ce fait, nous devons faire confiance à votre jugement dans le processus d’identification parce qu’il n’existe pas d’autres moyens de vérification. »

« Je me suis trompé uniquement sur la couleur de sa chemise”, a repondu le témoin avant de préciser qu’il a visionné les caméras en étant seul.
MD : On parle de 26 heures d’image par caméra. Ce qui est un exercice difficile avec une marge d’erreur qui peut s’avérer être fort.

CS : Cela m’a prit entre 6 à 7 heures pour tout faire.

Ainsi, les travaux ont été ajournés au 20 mars.

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