Mort de P.Kanakiah : « La thèse de meurtre ne peut pas être exclue » selon le Dr Gungadin

Le médecin légiste de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin a été entendu ce mercredi 19 février dans le cadre de l’enquête judiciaire menée suivant la mort de Pravin Kanakiah. L’ex fonctionnaire avait perdu la vie dans des circonstances douteuses. Son cadavre avait été retrouvé le 11 décembre 2020 à Gris-Gris. Celui qui avait pratiqué l’autopsie a été entendu cet après-midi. Sudesh Kumar Gungadin n’a pas exclu la thèse de foul play dans cette affaire. Il a d’ailleurs, produit le rapport de l’autopsie qu’il a effectué sur le cadavre.

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Le médecin légiste a expliqué que les saignements qu’il a subis à la tête n’étaient pas d’origine naturelle. Questionné sur l’origine de ces blessures, le médecin devait faire ressortir qu’il existe deux possibilités : « Soit la tête a heurté une surface dure, comme une chute ou objet qui a été utilisé pour asséner un coup à la tête de la victime ».
Le représentant du DPP, Me Damodar Bissessur devait lui demander : « Prenons la deuxième possibilité. Peut-on dire qu’un objet a été utilisé dans ce cas ? »

« Cela peut-être un objet dur ou des coups qu’on lui aurait asséné » a répondu le médecin.

Le médecin a aussi révélé que 16 blessures ont été décelées sur le cops de Pravin Kanakiah. D’ailleurs, certains d’entre eux lui ont été causés avant sa mort. Il a ajouté avoir arrivé à cette conclusion suivant la couleur de la blessure avant d’expliquer qu’il n’avait aucune fracture aux jambes, aux bras, ni à la bouche. Cependant, une lacération de 1 cm a été notée à sa lèvre.

Questionné sur l’état de ses poumons, Sudesh Kumar Gungadin (SG) a révélé qu’il s’agit d’un cas de trauma crânien. D’ailleurs, la victime a perdu la vie avant que l’eau n’envahisse ses poumons. Ce qui veut dire qu’il ne s’agit pas d’un cas de noyade, mais celui d’un décès survenue suivant une blessure ».

Le représentant du DPP poursuit (DB): En d’autres termes, il était déjà mort avant que son corps n’arrive dans l’eau ?
SG : Oui
DB : Cela explique pourquoi les poumons ne contenaient aucune trace d’eau ?
SG : Oui. Le poids des poumons était proche du poids normal. Si c’était un cas de noyade, les poumons seraient plus lourds.

Le témoin a aussi révélé que l’heure approximative du décès se situe aux alentours de midi le 10 décembre 2020. D’ailleurs, Pravin Kanakiah portait plusieurs lacérations à la tête. Le médecin légiste a été clair : « Il ne s’agit pas des blessures qu’il s’est lui même infligé ». C’est l’une des raisons pour lesquelles le Dr Gungadin a déclaré : « Selon moi, la thèse de meurtre ne peut pas être exclue. Mais l’enquêteur dans cette affaire serait en meilleure position de trancher.

Par ailleurs, un deuxième témoin a été entendu. Il s’agit du beau-frère de la victime. Ce dernier a déclaré que la veille de sa mort, soit le 9 décembre 2020, un événement l’a interpellé. Aux alentours de 19H ce soir-là, Pravin Kanakiah avait reçu un appel téléphonique qui a duré environ 514 secondes. « Ce que je trouve inhabituel, c’est lorsque son téléphone portable a sonné, il est allé dehors pour répondre ».

Ainsi, la prochaine séance de l’enquête judiciaire est fixée au 21 mars.

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