« Mo aksepte mo mem ki finn touy Priscilla », a déclaré à la police son époux, Suraj Nalimoothoo
La famille Vencanah vit un véritable cauchemar. La veillée de Noël a pris une tournure tragique pour elle, lorsque le corps sans vie de Peroujoodee Vencanah, connue sous le nom de Priscilla, a été découvert dans une mare de sang dans le garage de son père aux premières heures de mardi. Deux jours plus tard, son mari, Suraj Nalimoothoo, s’est constitué prisonnier, avouant le meurtre. Une enquête approfondie est désormais en cours pour établir les circonstances de ce crime qui semble avoir été alimenté par la jalousie et les violences conjugales.
« Mo aksepte mo mem ki finn touy Priscilla », a déclaré à la police Suraj Nalimoothoo, un habitant de St Pierre. Priscilla, âgée de 47 ans, vivait une relation marquée par des violences conjugales répétées. Mariée en janvier dernier à Suraj Nalimoothoo, 51 ans, avec qui elle vivait séparée depuis un certain temps, Priscilla était une victime silencieuse, constamment sous l’emprise d’un mari jaloux et autoritaire. Suraj, dit l’entourage de Priscialla, est un homme possessif et jaloux, et accusait sa femme régulièrement d’infidélité, sans fondement. Malgré les violences qu’elle subissait, Priscilla espérait encore un avenir meilleur, et elle avait fait plusieurs tentatives pour se réconcilier avec son mari. Mais cette fois, l’issue d’une énième dispute lui a été fatale.
Les circonstances du drame restent encore floues, mais les premières investigations suggèrent que le meurtre a été déclenché par une dispute sur de l’argent. Dans la soirée du lundi 23 décembre, une dispute violente a éclaté entre le couple. Selon des informations, Suraj Nalimoothoo aurait exigé de l’argent de la part de sa femme. Une violente altercation aurait alors éclaté, et Suraj aurait perdu son sang-froid, tuant sa femme à l’aide d’un tuyau. Après l’agression, il aurait pris la fuite, emportant avec lui environ Rs 100 000 et des devises étrangères.
Le corps de Priscilla a été retrouvé par son père dans le garage familial aux petites heures du matin, mardi. Elle portait son uniforme, et la scène du crime était maculée de sang. La victime était portée disparue depuis la veille au soir, et c’est son père qui a alerté les autorités après avoir retrouvé sa fille morte.
Deux jours après le meurtre, Suraj Nalimoothoo, activement recherché depuis mardi, a finalement décidé de se rendre aux autorités. Il a téléphoné à la police de Montagne-Blanche pour se constituer prisonnier. « Mo aksepte mo mem ki finn touy Priscilla », a-t-il déclaré aux policiers avant d’être transféré à la Major Crime Investigation Team (MCIT). Il a été provisoirement inculpé de meurtre vendredi dernier.
La famille de Priscilla est dévastée. Inconsolable, elle ne comprend pas comment Suraj Nalimmothoo en est arrivé à un tel acte. « Elle ne méritait pas cela. C’était une femme pleine de vie, et malgré tout ce qu’elle a traversé, elle espérait toujours le meilleur pour sa famille », disent les proches de la victime, exigeant justice pour cette femme qui, malgré les violences qu’elle subissait, n’avait jamais renoncé à l’idée de réconcilier son mariage, espérant un changement chez son mari. Mais cette énième dispute a tragiquement mis fin à sa vie.
L’enquête se poursuit pour déterminer les circonstances exactes du meurtre, mais la jalousie maladive de Suraj Nalimoothoo semble être la cause principale de ce drame. Son comportement possessif et ses accusations infondées d’infidélité à l’égard de Priscilla sont bien connus des proches. La famille de Priscilla attend désormais que justice soit faite, et que cet acte de violence n’aboutisse pas à une simple tragédie, mais à un message fort contre la violence conjugale qui ronge la société.