La Criminal Investigation Division (CID) de la Western Division a arrêté Jean Dylan Jerry Rousseau, âgé 29 ans, dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Jovani Gertry, âgé de 30 ans. Le suspect est attendu au tribunal de Bambous lundi, où il devra répondre d’une accusation provisoire de meurtre.
À ce stade, l’agresseur n’a pas encore consigné sa version des faits, alors que l’arme du crime demeure introuvable pour le moment. La police soupçonne ce soudeur d’avoir poignardé le trentenaire au foie. L’autopsie pratiquée par le Chief Police Medical Office, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, a attribué le décès à une septicemia due to stabbed wound to liver. Avant de sombrer dans le coma, Jovani Gertry avait confié quelques paroles à son frère en disant : « Dylan inn pik mwa. »
Le délit s’est déroulé à Bambous aux alentours de 16h30 le 27 novembre. Jovani Gertry était chez lui quand il a entendu frapper à la porte. « Enn dimounn inn dir bizin koz ar li. Li sorti, li ale », a expliqué son frère à la police. Ce foreman dit n’avoir pas remarqué l’identité de l’agresseur. Quelques minutes plus tard, le trentenaire est rentré et il tenait son ventre dans la main. « Mo’nn remark so manier marse pa normal», affirme le témoin. C’est alors que la victime lui a dit que le dénommé Dylan « ki res kot NHDC » l’a poignardé.
De son côté, l’épouse de Jovani Gertry a déclaré à la police qu’elle a entendu un bruit : « Mo trouv mo misie pe atrap so vant. Mo dir li ki pe ariv twa ? Lerla li dir Dylan inn tap li. » Cette dernière, mère de deux enfants, s’inquiétait pour son époux, qui saignait. « Mo pa’nn kapav al lopital akoz pena person pou get mo zanfan », a-t-elle dit.
C’est le foreman et un ami qui ont conduit Jovani Gertry à l’hôpital Victoria, où il avait subi une intervention chirurgicale d’urgence. Sa famille a appris qu’il a été atteint au foie. Par la suite, le personnel soignant a placé le trentenaire à l’Intensive Care Unit (ICU), où il était sous respiration artificielle. D’ailleurs, la police n’a pu l’interroger pour établir les circonstances de cette agression. Il est décédé en fin de semaine dernière.
Jovani Gertry laisse derrière lui une veuve et deux enfants. « Mo ansint mo trwaziem zanfan. Kisannla pou get nou aster? » se demande son épouse en ajoutant : « Komie tan mo bann fami pou get mwa ek mo bann zanfan? » Ses proches lancent un appel aux autorités pour venir en aide surtout aux enfants. De son vivant, Jovani Gertry a pu réaliser un de ses rêves en terminant la construction d’une maison pour sa famille. Il comptait acheter un véhicule l’année prochaine pour faciliter le déplacement de ses proches.