Le conflit perdure entre le Commissaire de Police (CP) et le bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP). Alors que plusieurs affaires sont déjà en Cour suite à des applications faites par le bureau du CP s’opposant à la non-contestation du DPP sur des libérations d’accusés en Cour, le Commissaire de police est venu de l’avant avec une 5e application cette semaine.
En effet, le Commissaire de police a logé une application devant la Cour Suprême par l’intermédiaire de l’avouée officielle du Premier ministre, Shamila Sonah-Ori, pour « set aside » la décision de la magistrate de la Cour de district de Port-Louis de libérer Vimen Sabapati. À noter que ce dernier est accusé de trafic de drogue et le Directeur des Poursuites publiques ne s’est pas opposé à sa remise en liberté conditionnelle comme le souhaite le Commissaire de police.
C’est la 5e affaire similaire dans laquelle le Commissaire de police s’oppose après des libérations conditionnelles. Il y a eu celle de Bruneau Laurette, Akil Bissessur, sa compagne Doomila Moheeputh, son frère Avinah Bissessur et maintenant celle de Vimen Sabapati.
Pour rappel,le Directeur des Poursuites Publiques (DPP), Me Rashid Ahmine, attend désormais des précisions du commissaire de police, Anil Kumar Dip, pour passer à la prochaine étape de la réclamation d’un Constitutional Redress. Une Demand of Particulars, portant sur 69 questions à été soumise aux conseils légaux du commissaire de police hier par les conseils légaux du DPP, notamment Me Sanjay Bhuckory, Senior Counsel, Me Nargis Bundhun, SC, ainsi que Mes Vimalen Reddi, Amira Peeroo et Vijay Dwarka, Senior Attorney. À lire en suivant ce lien : Clash des institutions : le DPP attend des précisions du CP avec 69 questions