Libération de David Jolicoeur : « Mo’nn fer enn prizon pou enn case ki mo pa kone »

« Mo’nn fer enn prizon pou enn case ki mo pa kone ». Ce sont les premières paroles de David Jolicoeur, victime de torture policière, à sa sortie de la cour de justice de Pamplemousses, ce jeudi 7 juillet, en tant qu’homme libre.

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En effet, David Jolicoeur a recouvré la liberté conditionnelle après s’être acquitté d’une caution de Rs 10 000 et signer une reconnaissance de dette de Rs 100 000, ce matin.

Il était détenu à la prison de Melrose depuis plus de trois ans pour le meurtre d’Issah Ramjane, un vigile de 86 ans, survenu au mois de décembre 2018, et pour une affaire de vol.

A noter que la charge provisoire de meurtre à son encontre a été rayée en cour de justice après la diffusion d’une vidéo le montrant subir des actes de torture aux mains de la police.

Revenant sur le jour de son arrestation, soit le 27 décembre 2018, par l’équipe de la CID de Terre-Rouge, récemment arrêtée et traduite en justice pour des actes de tortures sur des suspects, David Jolicoeur a décrit comment les policiers ont tenté de lui extraire des aveux.

Les policiers incriminés auraient, dans un premier temps, conduit David Jolicoeur dans une forêt à Calebasses où il aurait été passé à tabac. Souhaitant contacté sa famille, David Jolicoeur a demandé à passer un appel, mais les policiers auraient saisi son téléphone avant de s’en débarrasser.

Il a également été conduit sur le lieu où a été découvert le cadavre du vigile. Il a, ensuite, été emmené près d’une rivière où les policiers l’auraient torturé au moyen de torches électriques.

D’ailleurs, une vidéo circulant sur les réseaux sociaux permet d’identifier, David Jolicoeur aux mains de ses bourreaux.

« Zot inn vid delo lor mo figir ek ti pe dir mwa : ‘To bizin koze. To bizin zis signe' », se remémore David Jolicoeur.

David Jolicoeur se rappelle également des propos de l’inspecteur Reedoye : « Mo met twa pandi zordi », lui aurait lancé l’officier.

Maintenant qu’il est libre, David Jolicoeur compte aller de l’avant avec sa plainte pour torture policière.

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